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La Russie accablée pour le dopage de ses athlètes

Danielle Wellignon19 juillet 2016

L'accablant rapport du juriste canadien Richard McLaren dénonce le dopage supervisé par les autorités russes de 2011 à 2015 et touchant tous les sports.

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La Russie avait organisé les Jeux olympiques d'hiver de Sotchi en 2014
La Russie avait organisé les Jeux olympiques d'hiver de Sotchi en 2014Image : picture-alliance/dpa

Détruire, falsifier ou escamoter pour protéger ses athlètes dopés, c’est ce dont est accusée la Russie par le rapport McLaren. Selon ce document, les autorités russes avaient mis en place différents systèmes utilisés avant les Jeux Olympiques de Londres 2012, aux Championnats du monde d'athlétisme de 2013 et aux jeux Olympiques d'hiver 2014 de Sotchi, pour falsifier les échantillons de leurs athlètes.

Le rapport explique que dans un système classique de dissimulation, des échantillons sont collectés avant les compétitions, pour déterminer si les sportifs risquent d'être contrôlés positifs et donc s'ils doivent rester à la maison. Ces échantillons ne sont alors pas prélevés dans des flacons officiels et les résultats des tests ne sont pas enregistrés dans le système de gestion des contrôles de l'Agence mondiale antidopage. Entre 2012 et 2015 donc, 643 cas de dopage ont été dissimulés par les autorités russes, dont onze cas concernant des joueurs de football russe, près de 139 athlètes et 117 haltérophiles.



Réaction rapide du Kremlin

La personne pointée du doigt par le rapport est Vitali Moutko, le ministre russe des Sports qui préside aussi la Fédération russe de football et le comité d'organisation de la Coupe du monde 2018 en Russie. Dans un communiqué publié lundi, le Kremlin a annoncé que les responsables cités dans le rapport de la commission comme étant les exécutants directs des infractions seront temporairement suspendus de leurs fonctions jusqu'à la fin de l'enquête conformément aux exigences de l'Agence mondiale antidopage.

La délégation russe aux JO de Londres 2012, avec Maria Sharapova comme porte-drapeau
La délégation russe aux JO de Londres 2012, avec Maria Sharapova comme porte-drapeauImage : picture alliance dpa/M. Kappeler

La Russie demandera toutefois à l'Agence des "informations plus complètes, objectives et appuyées par les faits" pour prendre une décision finale sur le sort de ces responsables. Surtout qu’au Kremlin on estime que "les accusations contre les sportifs russes ne reposent que sur la déposition d'une seule personne. Une personne à la réputation sulfureuse", poursuit le Kremlin, en référence à Grigori Rodtchenkov, l'ancien patron du laboratoire russe anti-dopage, qui avait ouvertement accusé la Russie de dopage en mai dans le New-York Times. Les russes dénoncent une "récidive dangereuse d'ingérence de la politique dans le sport" après les appels de plusieurs pays à exclure les sportifs russes des Jeux Olympiques de Rio. Le Comité olympique international (CIO) table ce mardi 19 juillet pour décider si oui ou non il laissera les Russes aller à Rio en août prochain.