281209 Strukturwandel Ruhrgebiet
7 janvier 2010
Il y a encore quelques années, c'est un immense complexe sidérurgique qui dominait Hörde, l'un des quartiers ouvriers de Dortmund, en plein coeur de la Ruhr. Mais depuis 2001, le site « Phoenix » voit le jour, 1300 logements construits autour d'un lac au milieu d'un paysage en terrasses. Pascal Ledune est spécialiste de la reconversion de la ville :
« C'est comme une libération pour les gens d'ici. Des aires de détente sont en train de voir le jour. Un petit port va être créé, les gens adoreront s'y promener. Je crois que le quartier de Hörde sera un exemple de réhabilitation. Ça va être un endroit très agréable pour y vivre et pour y travailler".
La reconversion des friches industrielles
D'autant plus qu'il sera prochainement réhaussé d'un parc technologique et de nombreux bureaux. Franz Lehner souligne toutefois la mélancolie ambiante, très palpable selon lui dans cet ancien haut lieu de la sidérurgie. Il dirige l'Institut du travail et de la technique à Gelsenkirchen, une ville voisine où le chômage touche près d'un habitant sur cinq.
« Ce qu'il y a de particulier dans cette région, c'est qu'autrefois la Ruhr formait une aire économique très homogène, avec les mines, la métallurgie, l'énergie et la chimie. Mais malheureusement, lorsque ces branches industrielles ont été atteintes par la crise, c'est la région entière qui a été touchée par un chômage de masse. »
Krupp et Thyssen, fleurons de la sidérurgie
C'est que jusque dans les années 1970, avec des entreprises comme Krupp et Thyssen, la Ruhr était l'une des régions les plus dynamiques d'Europe. La famille Krupp y faisait vivre à elle seule 100 000 mineurs et ouvriers.
Aujourd'hui, bon nombre de cokeries et de hauts fourneaux ont été transformés en complexes culturels, comme le Zollverein, à Essen, l'ancienne mine devenue un centre d'expositions et de spectacles classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est au Zollverein que démarrent ce samedi les festivités de l'année culturelle 2010.
Auteurs : Sola Hülsewig, Carine Debrabandère
Rédaction : Audrey Parmentier