La polygamie, aussi une affaire de femme(s) | PROGRAMME | DW | 11.07.2017
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PROGRAMME

La polygamie, aussi une affaire de femme(s)

Cette semaine, deux sujets bien distincts : pourquoi la traque de Joseph Kony, chef de la LRA, a-t-elle été abandonnée par l'Ouganda et les Etats-Unis? Et la polygamie, pas toujours facile au quotidien.

Alors que l’Allemagne vient de se doter d’une loi qui reconnaît les mêmes droits aux couples homosexuels qu’aux couples hétérosexuels, dans de nombreux pays d’Afrique, l’homosexualité est encore trop taboue pour être débattue. En revanche, de nombreux couples vivent sous le régime de la polygamie, ce qui peut parfois poser problème, comme nous le verrons avec un reportage d’Afrique du Sud.

Mais nous ouvrons ce magazine avec un criminel sanguinaire qui a réussi à échapper à une traque internationale. Son nom : Joseph Kony, son mouvement : la LRA, en Ouganda.

Joseph Kony est un homme recherché. Traqué, même. Et il se cache, vraisemblablement quelque part au Soudan, dans la région du Darfour. Son mouvement armé, une secte qui a semé la terreur en Afrique de l’est et Afrique centrale des années durant, c’est la LRA, l’Armée de résistance du seigneur. L’Ouganda et les Etats-Unis estiment désormais que la LRA ne représente plus de véritable danger et les deux pays ont arrêté de poursuivre son chef, Joseph Kony donc. Pourtant, le nombre des victimes de la LRA est estimé à 100 000 assassinats et jusqu’à 60 000 rapts d’enfants embrigadés de force comme combattants ou comme esclaves sexuels. Les survivants des attaques de la LRA vivent donc toujours dans la crainte du retour des hommes de Kony.
 

Polygamie ou polygynie?

Dire „polygamie“ est en fait un abus de langage. Il faudrait parler de « polygynie » quand on parle d’un homme avec plusieurs épouses. Car la polygamie englobe aussi la « polyandrie », qui est bien moins répandue. C’est la pratique qui veut qu’une femme ait plusieurs époux. On trouvait la polyandrie par exemple chez les Bashilélé, du Kasaï, dans l’actuelle RDC. Mais la colonisation, le christianisme et les risques de maladies sexuellement transmissibles sont passés par là. Voici comment les Bashilélé avaient organisé la polyandrie : dix à trente jeunes hommes célibataires allaient vivre ensemble dans un quartier réservé, le « kumbu ». Une jeune fille était ensuite choisie pour être leur épouse commune. Les jeunes hommes se regroupaient pour constituer ensemble la dot. Ils rivalisaient d’ingéniosité pour plaire à la dulcinée, qui pouvait éliminer un ou plusieurs d’entre eux qui ne se serait pas comporté comme il se doit.
A la fin des années 2000, des traditions polyandriques ont encore été recensées chez les Bahima, en Ouganda ou les Masaïs au Kenya.
Parfois, la polyandrie se manifeste sous la forme d’une « épouse commune » entre frères.
 

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