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La pilule ne passe pas au Vatican

Sandrine Blanchard21 janvier 2015

Les éditorialistes allemands reviennent sur les propos du pape François aux Philippines. Le souverain pontife a réaffimé son opposition à la contraception tout en appelant les fidèles à se montrer "responsables".

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L'Eglise catholique ne cautionne toujours pas la contraception
Image : Fotolia/MIM

Le sujet pourrait paraître un peu « olé, olé », mais il est en fait est très sérieux..
« Désolé, chéri, mais le pape nous l’interdit » C’est un homme qui enlace un lapin au clair de lune qui fait la Une de la tageszeitung. Le journal titre au-dessus de cette caricature sur « les nouvelles règles du sexe pour les catholiques ». La taz s’amuse des mots du souverain pontife qui a déclaré qu’il ne fallait pas que les croyants « se reproduisent comme des lapins », une expression qui a dû en faire rougir plus d’un dans les sacristies. Mais le pape prouve, poursuit la taz, que, pour ce qui est du contrôle des naissances, il ne pense pas que c’est à l’Eglise de changer, puisqu’il continue de rejeter la contraception, mais bien aux fidèles, qu’il exhorte à devenir « responsables ». Et le nouveau message, le journal le résume en paraphrasant ainsi la Genèse : « reproduisez-vous, devenez nombreux… mais en gardant le sens de la mesure »

« Trois enfants, c’est l’idéal », en conclut pour sa part la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le journal y voit une tentative du pape à ménager à la fois les cardinaux les plus conservateurs et ceux qui sont favorables à une évolution dogmatique, pour mieux répondre aux exigences contemporaines. Une façon, relève encore le journal, non pas de décider à la place des fidèles, mais de les accompagner dans leur cheminement.

Reprise officielle du dialogue entre Cuba et les Etats-Unis

USA lockern Kuba-Embargo
Image : picture-alliance/AP Photo/Franklin Reyes

Ce dialogue était interrompu depuis 1961 et la Süddeutsche Zeitung estime qu'il "était grand temps" de mettre fin à ce résidu de guerre froide. Le quotidien y voit une part de calcul politique de Barack Obama qui compte laisser une trace dans l’Histoire.

Mais le journal souligne qu’il y a aussi des raisons pragmatiques à ce rapprochement entre anciens frères ennemis, comme ne pas laisser le champ libre à la Chine ou à la Russie. Qui aurait cru, conclut le journal, que le dollar sauverait un jour les derniers restes du socialisme ?