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La persistance des bantoustans

Subry Govender, Asumpta Lattus, Sandrine Blanchard23 avril 2014

Durant l'apartheid, la plupart des noirs sont obligés de vivre dans des villages semi-autonomes, les bantoustans, ou "homelands", expressions de la ségrégation raciale géographique. En 2014, la vie y reste difficile.

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Quotidien à Mtunzini
Image : DW/Subry Govender

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La plupart des habitants de ces anciennes "réserves" sont toujours privés d'électricité, d'eau courante, et les enfants sont souvent obligés de marcher pendant des heures pour se rendre à l'école. Subry Govender et Asumpta Lattus ont visité un de ces villages dans le KwaZulu-Natal.

(Cliquez sur la photo ci-dessus pour écouter la version audio du reportage)

Batusile Ngubane a 70 ans. Elle vit avec son mari Dlingiziwe dans le village de Mtuzini, qui faisait partie du bantoustan du KwaZulu, à une trentaine de minutes en voiture de la capitale provinciale de Pietermaritzburg.

La plupart des familles vivent ici dans des cases en terre battue. Les routes ne sont pas goudronnées et la population n'a pas accès au confort de base. Beaucoup de noirs sont encore métayers dans des fermes tenues par des propriétaires terriens blancs. Dlingiziwe se souvient du 27 avril 1994, la première fois qu'il a voté : "Je suis allé voter parce que je voulais avoir l'électricité, l'eau courante, avoir le droit de posséder un lopin de cette terre où mes ancêtres se sont installés il y a plus de 200 ans. Mais j'attends toujours que cela se réalise."