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La numéro deux de l'ONU est nigériane

Martina Schwikowski
2 janvier 2017

Le portuguais Antonio Guterres a pris les fonctions de secrétaire général des Nations unies, ce 1er janvier. Et sa plus proche collaboratrice sera africaine: il a choisi la Nigériane Amina Mohammed comme numéro deux.

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Nigeria Umweltministerin Amina Mohammed
Image : picture alliance/Photoshop

Parité hommes-femmes, et diversité géographique: deux axes qu'Antonio Guterres a promis de mettre au cœur de son action à la tête des Nations unies. Qui de mieux pour le seconder dans cette tâche qu'Amina Mohammed - à 55 ans, elle a fait ses preuves au niveau national, en tant que conseillère des trois derniers présidents nigérians en matière de développement. Ce que confirme Ibrahim Usman Jibril, le ministre de l'environnement du Nigeria: "Elle s'est démenée pour pousser les 744 gouvernements locaux du pays à adopter les objectifs du millénaire pour le développement. Elle a navigué entre les différents niveaux de décision, ça a un vrai impact sur la vie des Nigérians. Pour avoir travaillé à ses côtés pendant plus d'un an, je peux vous dire qu'elle a une forte personnalité, le sens de la discipline, elle est dure à la tâche et n'a pas l'esprit de clans. Elle mise sur le travail d'équipe". Son engagement lui a valu de multiples distinctions dans son pays, dont la médaille nationale du mérite, en 2006.

Nigeria Bodo Gemeinde in Ogoni Yemi Osinbajo und Amina Mohammed
Amina Mohammed est une vétérane de la politique de développement au NigeriaImage : DW/M. Bello

Une longue expérience des Nations unies


En 2012, Ban Ki-moon la nomme conseillère spéciale pour la planification du développement post-2015. Ses chevaux de bataille restent les mêmes : lutter contre la pauvreté et les effets du dérèglement climatique. Amina Mohammed revient au pays en 2015, pour conseiller le président Muhammadu Buhari. Qui salue sa nomination, mais le cur lourd, explique Femi Adesina, conseiller spécial en communication de la présidence: "C'est une très bonne nouvelle pour le Nigeria, même si vraiment elle va nous manquer. Le président aura du mal à la laisser partir. Maintenant, elle aura à répondre de sa politique non seulement au Nigérians, mais aussi au reste du monde. Elle est au service du bien commun, nous en sommes fiers". Et bien sûr, il n'en va pas que de la fierté nationale. Le gouvernement en espère un regain d'intérêt international pour les problèmes du pays.