"La mort d'un immortel", Fidel Castro
28 novembre 2016De 1959 à 2006, Fidel Castro avait dirigé l’état insulaire d’une main de fer, tout en défendant l‘idée du communisme et la solidarité avec les pays du tiers-monde. S’il a favorisé l’éducation et la santé à Cuba, il y a aussi réprimé toute forme d’opposition.
"Les figures historiques ont la plupart du temps aussi un côté sombre, relève la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Car naturellement, Cuba n’était pas un paradis socialiste dans les Caraïbes, mais jusqu’à ce jour un pays avec une économie de pénurie, dans lequel le parti communiste a seul voix au chapitre et dans lequel le respect des droits de l’Homme ne fait pas partie du programme des dirigeants! Ceux qui osaient émettre, même timidement un avis contraire au régime étaient très vite confrontés à un appareil d’Etat impitoyable, et incarcérés…"
"Castro en tant que système" titre die taz, die tageszeitung: "'Fidel, c’est Cuba', c’est ce que propage le gouvernement cubain même après sa mort - et cette parole est en partie vraie, avec tous ses aspects négatifs. Aujourd’hui sa mort ne change rien, ni à Cuba, ni dans le reste du monde. Fidel Castro a réussi à mettre en place un appareil d’Etat qui sait se perpétuer, même sans lui. Cet héritage pèse maintenant sur Cuba. Une bureaucratie, dans laquelle personne n’ose prendre de décisions. Un pays dont les jeunes élites se détournent. Un gouvernement autoritaire qui ne tolère aucune contradiction. Un modèle de dirigisme qui rend impossible tout débat public ouvert et franc "...
"La mort d’un immortel", "Fidel Castro était la plus ancienne icône vivante du XXème siècle", relève la Süddeutsche Zeitung. " Il n’était pas seulement le type rare du révolutionnaire charismatique, mais aussi l’incorporation même du culte de la personnalité socialiste, il était à la fois tribun populaire, bon vivant, médecin- chef, et aussi geôlier. Ces dernières années, Fidel Castro était devenu un anachronisme. Il lui est arrivé ce qui, dans une moindre mesure, arrive à beaucoup de vieillards: ils restent figés dans l’esprit et l’atmosphère d’un présent qui, depuis longtemps déjà, fait partie du passé…"
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Le catholique conservateur François Fillon remporte la primaire de la droite en France en vue de la présidentielle de 2017…
"François Fillon est sans doute le seul obstacle entre Marine le Pen du Front National et le Palais de l‘ Elysée", estime le quotidien Landeszeitung. "Le bilan désastreux des 5 années de présidence de François Hollande va entraîner les socialistes dans l’abîme. Un second tour à la présidentielle entre François Fillon et Marine Le Pen, est de plus en plus probable. Alors les Français auront le choix entre une révolution conservatrice, qui veut mettre fin aux dysfonctionnements et une contre-révolution, qui veut effacer presque tous les acquis de la révolution française. L’Europe connaît des semaines décisives, estime le quotidien de Lunebourg: Si le Premier ministre italien Matteo Renzi chute et que Marine Le Pen accède à l’Elysée, alors ce sera la fin du projet européen."