La livraison d'armes fait polémique

Après les Etats-unis, voici que le gouvernement fédéral allemand décide à son tour de voler militairement au secours de l'Irak, écrit le quotidien bavarois Süddeutsche Zeitung. Le journal insiste cependant sur le fait que l'aide militaire dont il s'agit ne concerne pour l'instant que la livraison de matériels de protection contre les djihadistes qui veulent renverser le régime de Bagdad. Aussi, la SZ estime que le soutien de Berlin à l'Irak s'explique par le souci de l'Allemagne de protéger la minorité kurde du nord du pays. Un peuple menacé de mort par ceux qui veulent instaurer un Etat islamique conclut le journal.

D'ailleurs, la Frankurter Allgemeine Zeitung va plus loin dans ses analyses. Le journal constate que la réticence affichée par les décideurs politiques allemands est vite passée à la trappe. La FAZ rappelle les préoccupations exprimées par le vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel. Au départ réticent vis-à-vis d'une livraison d'armes à l'Irak, il n'exclut plus cette possibilité.

Le ministre allemand de l'économie estime, en effet, qu'il y a un "génocide" en préparation contre la minorité kurde. Le journal indique aussi que pour la ministre de la Défense, Ursula von der Leyen, il s'agit, dans un premier temps, de livrer des véhicules blindés ni plus ni moins.

Et justement, la livraison d'armes à l'Irak fait polémique en Allemagne écrit Die Welt. Par exemple, Norbert Röttgen de la CDU, le parti de la chancelière, Angela Merkel, estime que la décision prise par Berlin de livrer des armes à l'Irak est contraire aux directives en matière d'exportation d'armes de guerre par l'Allemagne.