La Libye semble renaître de ses cendres
17 février 2017Tout a commencé le 17 février 2011, une semaine après le départ du pouvoir du président égyptien Hosni Moubarak. Inspirés par les révoltes de Tunis et du Caire, des opposants libyens ont appelé, via Facebook à une "Journée de la colère". Des manifestations ont alors lieu dans au moins cinq villes du pays, dont la capitale Tripoli.
Mais tout avait en fait commencé deux jours plus tôt à Benghazi. L'arrestation, le 15 février, de l'avocat Fathi Tirbil, un célèbre défenseur des droits de l'homme, avait provoqué une première manifestation devant le siège de la police. Mais à partir du 17 février, la situation dérape dramatiquement. Beaucoup de sang a coulé. Au bout de six mois et une semaine, le régime Kadhafi arrive à son terme.
A Benghazi, berceau des premières manifestations, la révolution semble bien loin. La deuxième ville du pays est en guerre depuis mai 2014 et l’opération lancée par le maréchal Haftar contre les groupes islamistes. La ville est aujourd’hui quasiment aux mains de ses hommes, regroupés au sein de l’armée nationale libyenne. Elle semble cependant reprendre de la vigueur.
Cliquez sur l'audio pour écouter le reportage de Maryline Dumas