La Grèce joue à "Quitte ou double"
1 juillet 2015
Le quotidien conservateur Die Welt n'épargne pas ses critiques : "Face au spectacle joué par la Grèce, il n'est pas étonnant que les ministres des Finances du Portugal, de l'Irlande et des pays d'Europe de l'Est soient bien plus fâchés que ne le sont l'Allemagne ou le FMI, le Fonds Monétaire International vis-à-vis du joueur de poker qu'est leur homologue grec Iannis Varoufakis. Nous avons à faire à une Europe divisée, dans laquelle tous s'empressent avec souci autour de celui qui crie le plus fort, tandis que des millions de citoyens sont condamnés à être les spectateurs muets de cette comédie indigne et, par-dessus le marché, à jouer le rôle de trésorier ! C'est toujours le même joueur effronté et vaniteux qui se moque et foule au pied l'idée d'une Europe solidaire. Il est possible que les Grecs aient déjà bien plus dévalué l'Europe que l'euro," conlut le journal.
Le quotidien de Francfort, Frankfurter Allgemeine Zeitung se penche lui sur le rôle de la chancelière allemande: " la politique d'Angela Merkel qui conditionne une aide financière à des engagements contraignants de réformes engagements a échoué à Athènes. Malgré d'importantes aides financières les dettes de la Grèce sont grimpées en cinq ans de crise de 48 à 330 milliards d'euros! Dans le même temps, le taux de chômage a plus que doublé. Tous les gouvernements successifs à Athènes ont omis de mettre en place un appareil d‘Etat qui fonctionne et ont toujours appelé leurs partenaires à faire preuve de davantage de solidarité. Les socialistes d‘ Athènes ont le culot de vouloir financer l'Etat grec en faisant tourner les planches à billet de la Banque Centrale Européenne, et cela en dépit de la législation qui ne le permet pas...L'éditorialiste de la FAZ conclut par une question : Dans quel monde vivons-nous, si les lois ne sont plus appliquées !".
Un autre thème: les violences xénophobes en Allemagne
Ces dernier mois, on a constaté une montée des violences d'extrême droite en Allemagne, notamment contre des foyers d'asile pour réfugiés. Le quotidien de Munich, Süddeutsche Zeitung cite le ministre allemand de l‘Intérieur Thomas de Maizière qui a souligné lors de la présentation du rapport annuel des services de renseignement intérieur qu'il "ne souhaitait pas faire protéger par la police, non seulement les synagogues et les autres instituions juives en Allemagne, mais aussi en plus tous les foyers d'asile. Le ministre n'aurait pas mieux pu décrire la situation en Allemagne en l'an 2015 ! 70 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les Juifs ne vivent toujours pas en sécurité dans ce pays ! Et la même chose menace les réfugiés et demandeurs d'asile ! s'indigne l'éditorialiste dela Süddeutsche qui conclut: Quelle honte pour une société qui pense depuis longtemps avoir tiré les leçons de l'Histoire !"