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La France va accueillir 3.000 refugiés africains en deux ans

4 décembre 2017

Pour éviter les drames à répétition des migrants africains dans la Méditerranée, le président français a décidé, fin août, d'accueillir 3.000 réfugiés du Tchad et du Niger d’ici la fin 2019.

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Libyen Küstenwache Flüchtlinge
Image : Getty Images/AFP/T. JAwashi

La France ouvre des centres pour migrants au Niger et au Tchad - MP3-Stereo

Il y a quelques jours, Pascal Brice, le directeur général de l’OFPRA, a effectué une mission de prospection dans les deux pays qui abritent ces centres, à savoir le Niger et le Tchad. 
Pendant son séjour, l’équipe de l'OFPRA a identifié les candidats éligibles à l’asile en France, en vue de leur réinstallation en France. Ce dispositif concerne des personnes auparavant enregistrées sur place par le HCR,  le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, qui travaille en étroite collaboration avec l’OFPRA l’Office français de protection des réfugiés et apatrides.

Des critères doivent  être remplis par ces candidats à l'exil. "Il faut en fait pour cela être déjà auparavant sur les listes du HCR. C'est un principe de liste fermée. Ce sont des personnes qui étaient déjà des refugiés au Niger et au Tchad, qui ne sont donc pas de nationalité du Niger ou du Tchad, qui sont déjà sur les listes du HCR et qui correspondent à plusieurs critères. Le principal, c'est de relever des critères du droit d'asile. Ce que l'OFPRA vient vérifier sur place avec des entretiens. Ce sont ces personnes-là qui peuvent être réinstallées en France, dans les limites de 3.000 personnes en deux ans" a expliqué Pascal Brice, le directeur général de  l’OFPRA.

Le HCR soutien l'iniative

La décision du président français d'étudier les dossiers des demandeurs d'asile sur place dans ces deux pays est plutôt bien appréciée par le chargé de communication du HCR, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés. 

"L'OFPRA a bien voulu accorder quelques places à des refugiés qui sont au Tchad. Ce qui est un geste de solidarité envers le Tchad. Mais aussi pour les refugiés, afin de leur trouver des protections meilleures, dans des conditions souhaitées en fonction de leurs besoins. Comme vous pouvez le voir, la situation n'est pas encore normalisée dans la plupart des pays d'origine de nos refugiés, la Centrafrique, le Nigeria, au Lac (NDLR, une province de l'ouest du Tchad, ou se trouve un bras du LacTchad), où nous voyons comment ça se passe. Et donc, pour cela, cette situation avec la France permettrait à des refugiés du Tchad de partir s'installer en France sous la protection des autorités françaises" s'est réjoui Ibrahima Diane.

Selon Pascal Brice, le directeur général de l’OFPRA, les premiers candidats admis à l’asile fouleront le sol français d’ici Noël.

Les migrants de la Libye

Après une première mission, l’OFPRA a dépêché une deuxième équipe au Niger, du 15 au 18 novembre dernier. L'objectif: auditionner les migrants évacués par le HCR de la Libye vers le Niger, pour au final accorder l’asile à ceux qui répondent aux critères.

C’est ainsi que 72 personnes ont pu être entendues, dont 47 de nationalité centrafricaine, nigériane et malienne. 25 personnes issues de l’Erythrée et du Soudan ont aussi été entendues après leur évacuation de la Libye. Elles seront accueillies en France au plus tard en janvier 2018.

D’autres missions d’identification seront organisées dans les pays cibles, que sont le Tchad et le Niger, au courant du premier trimestre 2018. Le temps d’organiser de nouvelles évacuations de migrants de la Libye.

Photo de Eric Topona Mocnga
Eric Topona Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleETopona