La France peut aider à établir la vérité sur Thomas Sankara
23 mars 2017Peut-être un premier pas vers une levée du secret-défense, en France, sur les archives concernant Thomas Sankara ? En visite à Ouagadougou, le président de l’Assemblée nationale française, Claude Bartolone, a réitéré qu’il était favorable à une coopération entre les justices des deux pays, et déclaré que la France « aidera le peuple burkinabè à connaître tout de son passé ». Ces déclarations vont dans le sens de la veuve de Thomas Sankara et de ses partisans burkinabè, qui réclament que la France déclassifie certains documents diplomatiques des années 1984 à 1987 pour permettre à la justice de faire toute la lumière sur la mort du père de la Révolution burkinabè, assassiné le 15 octobre 1987, il y a trente ans cette année.
Le 15 mars dernier, le député français Pouria Amirshahi a appuyé cette demande de levée du secret-défense dans un courrier officiel adressé à François Hollande. Il nous explique pourquoi il s'est aussi saisi de cette affaire.
Ecoutez l'interview que Pouria Amirshahi nous a accordée en cliquant sur la photo ci-dessus.
Pouria Amirshahi est député des Français de l'étranger pour le Maghreb et l'Afrique de l'ouest. Quatorze personnes ont été mises en cause dans l'affaire de la mort de Thomas Sankara, parmi lesquelles l'ancien président Blaise Compaoré ou encore le médecin-colonel qui avait dressé l'acte de décès, concluant à à l'époque à une "mort naturelle".