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La difficile intégration des réfugiés nord-coréens

Eva John (Séoul)27 août 2013

Plus de 25.000 transfuges ont fui la Corée du Nord vers le le Sud. À leur arrivée, ils suivent un programme de "rééducation" mis en place par le gouvernement sud-coréen et censé les préparer pour leur nouvelle vie.

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Le quartier des affaires de Séoul, un choc culturel pour les réfugiés nord-coréens
Le quartier des affaires de Séoul, un choc culturel pour les réfugiés nord-coréensImage : Fotolia/Marzky Ragsac

Chaque année, la Corée du Sud accueille près de 2.000 réfugiés venus du Nord après un périple par la Chine toujours long et difficile. Tous ont droit à la citoyenneté sud-coréenne ainsi qu'à une aide de plusieurs milliers d'euros.

Mais avant de pouvoir en bénéficier, ils doivent d'abord suivre une formation dans une école pas comme les autres. Le programme dure trois mois et seuls les hauts fonctionnaires peuvent y déroger.

Apprendre les bases du capitalisme

Première étape : les nouveaux arrivants doivent se soumettre à un interrogatoire détaillé, qui vise autant à recueillir leur témoignage qu'à vérifier qu'ils ne sont pas des espions envoyés par le Nord. Ils suivent ensuite des cours d'anglais, découvrent l'économie de marché et l'histoire telle qu'on la raconte au Sud.

Ils apprennent aussi à se familiariser avec quelques pratiques de base du monde capitaliste, comme ouvrir un compte en banque ou encore se servir d'une carte de crédit. Malgré ce programme intensif, les Nord-Coréens ont bien souvent du mal à s'intégrer dans la très compétitive société sud-coréenne.

Le premier de ces centres de "rééducation", baptisé Hanawon, a ouvert ses portes en 1999, à l'initiative de l'ancien président Kim Dae-jung, partisan d'une politique de rapprochement entre les deux Corées. L'institution, située en pleine campagne à une centaine de kilomètres de Séoul, a rapidement été confrontée à des problèmes de sureffectifs. Pour y répondre, le gouvernement a inauguré une nouvelle antenne l'an dernier.