La dengue se répand
23 août 2010Cette maladie infectieuse a déjà fait au moins 13 morts depuis février dans les Antilles. La dengue est en effet menaçante à plus d'un titre. D'abord parce que l'on assisste à une résurgence mondiale de cette maladie. En effet les moustiques et les virus transmis par ces insectes ont élargi leur rayon d'action au cours des 25 dernières années. La croissance du trafic aérien favorisant le transport rapide des virus dans le monde entier. Aujourd'hui plus de 2,5 milliards de personnes vivent dans des zones où les virus de la dengue peuvent être transmis. La plupart des centres urbains des régions tropicales sont touchés par cette maladie.
Quatre virus de la dengue
La deuxième menace, et bien c'est la maladie elle même. Elle peut être provoquée par quatre types de virus suite à une piqure du moustique Aedes. Comme une grippe, elle provoque une forte fièvre, des maux de tête et des douleurs articulaires. Mais les formes graves de la maladie, comme la dengue hémorragique, peuvent être mortelles. Or il faut savoir qu'il n'existe aucun traitement, ni vaccin. Les chercheurs ont en effet beaucoup de mal à trouver un vaccin efficace car ils ont à faire à quatre virus.
Démoustification à tout va
La seule solution ce sont donc des mesures d'assainissement comme la démoustification ou la suppression de tous les lieux où peuvent se développer les larves. Aux Antilles, les habitants sont priés de vérifier s'ils n'ont pas chez eux des eaux dormantes comme les citernes et les réservoirs d'eau, voire même les fleurs en pot. Un autre terrain propice à la reproduction des moustiques sont les vieux pneus. L'armée, vous l'avez dit, a donc été amenée en renfort pour intervenir dans les écoles avant la rentrée scolaire. En Asie au Laos qui subit sa pire épidémie depuis cinq ans, le gouvernement communiste a également adopté les mesures nécessaires, fumigation mais aussi éducation et formation clinique. Car même s'il n'existe pas de médicament spécifique contre cette redoutable "fièvre tropicale" une prise en charge médicale permet de réduire les cas mortels à moins de 1%. L'OMS a d'ailleurs mis au point un réseau de surveillance sur internet permettant de recenser l'avancée de l'épidémie. Bref, on ne badine pas avec la dengue...
Auteur: Elisabeth Cadot
Edition: Cécile Leclerc