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Un nouvel incendie à l'Assemblée nationale camerounaise

Henri Fotso
17 novembre 2017

Après l'incendie, probablement accidentel, de l'Assemblée nationale camerounaise, dans la nuit de jeudi à vendredi, les dégâts sont importants. Certains posent la question de la conservation des archives.

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Kamerun Parlamentsgebäude im kamerunischen Yaoundé abgebrannt
Image : Getty Images/AFP

Après l'incendie de l'Assemblée nationale camerounaise, dans la nuit de jeudi à vendredi, les dégâts sont très importants. Du quatrième au septième étage de l’immeuble, les flammes n’ont rien laissé sauf les dalles, et la vue du bâtiment depuis la rue est très impressionante. De nombreux bureaux ont été détruits alors que les députés venaient d'entrer en session budgétaire.

"Cet immeuble pour l’ancien député que je suis était attachant. C’est une partie de ma vie active d’homme public que j’ai passé dans cette enceinte, et d’apprendre que ce bâtiment a brûlé m’a fait comme un choc", raconte le polytechnicien Jean Jacques Ekindi. Du coté de l'enquête, le gouvernement écarte l'hypothèse d'une main criminelle. " Mais il restent beaucoup d’interrogations. Quand le ministre chargé de la communication gouvernementale déclare qu’il est à peu près sûr qu’il ne s’agit pas d’un incident criminel, je crois qu’il est lui-même dans une hypothèse, disons, forte", estime Jean Jacques Ekindi pour qui il est impossible d'être aussi catégorique.

Deuxième incendie en deux décennies

L'incendie, et la destruction de nombreux documents qu'il a engendré, pose aussi la question de la conservation des archives et de leur numérisation. Car les flammes ont causé la perte de très nombreux documents de l'Etat. Il s'agit, en plus, du deuxième incendie à l’Assemblée nationale du Cameroun en deux décennies. Un feu qui vient reposer la nécessité de la sécurisation des archives et de l’administration numérique dans le pays. "Nous espérons que le gouvernement a pris des dispositions pour minimiser les risques et rétablir les archives qui auraient été compromises dans des incendies comme ceux-là", déclare Jean Jacques Ekindi.

Comme d'autres, il aimerait que cet incendie serve delleçon pour que, dans les autres bâtiments publics, une sécurisation contre le feu soit mise place. "J'espère aussi qu'on a pris des dispositions pour restaurer les documents qui auraient été compromis." Pour l'heure, des enquêtes restent ouvertes à Yaoundé, et les députés devraient revenir en session budgétaire mardi prochain.