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La conférence de Bonn, à quatre mois du sommet de Copenhague

Carine Debrabandère, Helle Jeppesen, EC10 août 2009

Coup d'envoi à Bonn, en Allemagne, d'une réunion informelle sur le climat. Cette réunion - qui dure cinq jours - doit travailler à l'élaboration du texte qui devra être parachevé en décembre, au sommet de Copenhague.

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Le niveau des mers, l'un des grands enjeux des négociations sur le climatImage : picture-alliance/ dpa

Coup d'envoi à Bonn, en Allemagne, d'une réunion informelle sur le climat. Cette réunion (qui dure cinq jours) doit travailler à l'élaboration du texte qui devra être parachevé en décembre, au sommet de Copenhague. Les précédentes réunions préparatoires à ce sommet de l'Onu ont permis quelques progrès. Mais les réductions d'émissions de gaz à effet de serre promises par les pays développés n'ont pas satisfait les puissances émergentes.

« Un rendez-vous manqué sur le changement climatique ». C'était l'avis de bon nombre d'experts sur le G8 de l'Aquila, début juillet en Italie. Les dirigeants des huit pays les plus industrialisés avaient approuvé la limite de 2°C maximum de réchauffement. Mais 2°C, c'est déjà beaucoup trop soulignent les climatologues, à l'instar de Martin Kaiser, le délégué de Greenpeace aux négociations onusiennes :

Klima Klimaschutz Stausee
Image : AP

« Cela voudrait dire que la forêt amazonienne disparaîtrait de cette planète. Cela signifierait que le niveau des mers s'élèverait d'un mètre. Cela voudrait dire également que de nombreuses terres arables deviendraient si sèches qu'elles ne seraient plus cultivables. »

Pour pallier cette situation, les pays les plus industrialisés ont accepté une division de moitié des émissions mondiales d'ici 2050 et de 80% - ou plus - pour les pays industrialisés. Insuffisant, selon les experts de l'ONU. Yvo de Boer est le secrétaire exécutif de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques.

« Il faudrait que les pays industrialisés réduisent considérablement leurs émissions, que les pays émergents contiennent au maximum les leurs, et que les participants s'entendent sur les moyens financiers qui permettent la protection du climat. »

UN Klimasekretär Yvo de Boer
Yvo de Boer dirige les négociations onusiennesImage : picture-alliance/ dpa

Car c'est la que le bât blesse : comment financer les mesures nécessaires à la protection du climat. Et surtout comment aider les pays en développement. Martin Kaiser, de Greenpeace :

« Les ONG ont mis au point avec Greenpeace un document qui prend en considération à la fois les intérêts des pays industrialisés, et ceux des pays en développement. Il s'agit de tenir compte à la fois des recommandations des experts et ce qui semble essentiel sur le terrain. Il s'agit aussi de débloquer les crédits nécessaires à la lutte contre les changements climatiques dans les pays du Sud. Si ce document final - tel que nous le concevons - était accepté, ce serait un protocole d'accord historique. »

Un protocole qui sera en tous cas à l'étude au mois de décembre prochain, à Copenhague, au Danemark.