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Les politiques maliens soudés pour des élections en 2018

Yaya Konate
11 janvier 2018

Alors que la situation sécuritaire du pays fait craindre un report des élections, les partis politiques de tous bords insistent pour que celles-ci aient lieu. Coûte que coûte.

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Afrika Wahl in Mali 15.12.2013
Image : AFP/Getty Images

L'année 2018 sera une année d'élections au Mali. Le plus grand des ces rendez-vous attendus est la présidentielle, prévue en juillet prochain. Mais beaucoup d'observateurs restent aujourd'hui sceptiques, en raison de la situation sécuritaire du pays. Le gouvernement du Mali assure lui que le scrutin aura bel et bien lieu. Il a le soutien de l'opposition, qui ne veut envisager un report.

Nigeria Ibrahim Boubacar Keita in Abuja
Image : Reuters/A. Sotunde

D'ailleurs, à moins d'un an de la fin du mandat du président Ibrahim Boubacar Keita, les acteurs politiques maliens affutent déjà leurs armes en vue de l'élection. Le président Keita a aussi confié, à son tout nouveau premier ministre, comme une des missions principales le maintien de la présidentielle à la date indiquée. "Je me félicite de la décision du gouvernement pour qu'on respecte la constitution, qu'on entretienne le débat démocratique et qu'on prépare ces élections présidentielles qui permettront de confirmer la continuité du pouvoir d'un homme, ou alors de faire en sorte qu'il y ait une alternance", réagit Ismaël Sacko, président du Parti social démocrate africain, membre de la majorité présidentielle.

Rassurer politiques et citoyens

Pour Ismaël Sacko, il faut que le gouvernement redouble d'efforts afin de rassurer les acteurs politiques et l'ensemble des Maliens qu'il n'y aura pas de rupture constitutionnelle. C'est d'ailleurs un objectif prioritaire car la situation sécuritaire au nord et même au centre du pays reste préoccupante. L'insécurité était d'ailleurs l'arme brandie en son temps par les opposants au référendum pour obtenir le report sine die de ce scrutin.

Élections plutôt que transition

Les mêmes causes produisant les mêmes effets l'argument est retenu par certains acteurs pour évoquer la nécessité d'instaurer une transition au Mali. Mais même pour les opposants au référendum, de mauvaises élections valent mieux qu'une bonne transition. "Je préfère des élections consensuelles, des élections ou l'ensemble des Maliens se retrouvent. Nous voulons ces élections plutôt que d'aller à une transition parce que nous savons que la transition crée des conditions de détournement du bien public", estime Nouhoum Togo, chargé de communication au bureau du chef de file de l'opposition. "Nous voulons des élections consensuelles, acceptables par l'ensemble des partenaires."

Opposition et majorité ont donc, aujourd'hui, le même combat : veiller à une bonne organisation d'un scrutin qui s'annonce déjà très ouvert.