La CENI répond aux réserves de Séoul sur la machine à voter
4 avril 2018La Commission électorale congolaise (CENI) espère terminer ce mercredi (04.04) ce qu'elle appelle la "consolidation" du registre électoral en vue des scrutins prévus le 23 décembre. Il s'agit en fait du processus de nettoyage du fichier électoral pour corriger les éventuelles double-inscriptions. Une fois cette étape passée, la CENI compte publier d'ici le vendredi (06.04.) la liste électorale définitive par circonscription électorale.
Pendant ce temps, la machine à voter continue de faire des vagues. Mardi (03.04.), la Corée du Sud par le biais de son ambassade à Kinshasa a relancé la polémique en mettant publiquement en doute la fiabilité de cet outil pourtant fabriqué par la société sud-coréenne Miru-Systems.
Séoul estime, dans une lettre adressée au magazine "Jeune Afrique" en réaction à un précédent article, que l'utilisation de ces machines "pourrait donner au gouvernement congolais un prétexte pour des résultats indésirables liés aux élections, notamment le retard additionnel de la tenue des élections, et aussi le danger de devenir une cible des critiques", écrit l'ambassade coréenne à Kinshasa soulignant exprimer la "position officielle du gouvernement" de Corée du Sud.
Des réserves balayées par le Rapporteur de la CENI. Jean-Pierre Kalamba Mulumba N'galula suggère que la Corée du Sud est sous la pression des milieux occidentaux en colère pour n'avoir pas eu le marché de la fabrication des machines à voter.
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L'introduction de la machine à voter divise les Congolais entre les "pour" et les "contre".
En juin, devrait être adoptée la loi sur la répartition des sièges par circonscription électorale suivie de l'ouverture de l'inscription des candidats pour les élections couplées du 23 décembre.