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"La carrière d'abord, des enfants plus tard"

Philippe Pognan16 octobre 2014

Facebook et Apple financent à leurs employées qui le souhaitent la congélation d’ovules. Il s’agit d’aider les femmes à planifier dans l'avenir le calendrier des naissances éventuelles de leurs futurs bébés.

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La congélation d'ovules coûterait 20 000 euros
La congélation d'ovules coûterait 20 000 eurosImage : Fotolia/Subbotina Anna

"La carrière d'abord, des enfants plus tard", titre la Süddeutsche Zeitung qui estime que ce n'est qu'une offre faite par les employeurs. Ni plus, ni moins. Personne n'est forcé de l'accepter, note le journal. Soupconner les géants de l'Internet de vouloir forcer les femmes à remettre leur procréation à plus tard, c'est bien vu en Allemagne, mais cela est faux, estime le quotidien. Apple et Facebook souhaitent simplement garder de bonnes collaboratrices, en leur offrant de financer cette possibilité de planification familiale."

La FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung est bien plus critique : "Toute la vie est du travail". C'est un peu ce que transmet la Bible et ce que prêchent Apple, Facebook et compagnie. D'où l'offre généreuse de ces trusts du beau Nouveau Monde, de financer à leurs collaboratrices la congélation de leurs ovules, ironise le journal. Ce n'est pas un hasard si ces géants de l'Internet sont là en première ligne. Dans leur lutte pour se procurer les présumés meilleurs talents, ils propagent l'illusion d'être les maîtres de la Vie – comme s'il existait vraiment une garantie, de pouvoir donner naissance à un enfant dix ans ou quinze ans plus tard ! Pourquoi ne pas non plus constituer un entrepôt de pièces détachées avec les organes de collaborateurs émérites ? s'insurge la FAZ.

Les multinationales américaines veulent attirer les talents féminins en leur permettant de repousser leur grossesse à plus tard
Les multinationales américaines veulent attirer les talents féminins en leur permettant de repousser leur grossesse à plus tard


Le quotidien Berliner Zeitung critique le rôle de la Turquie alors qu'à sa frontière, les Kurdes syriens sont menacés de mort par les terroristes de l'Etat Islamique autoproclamé. Il critique aussi les opérations de l'armée turque contre les Kurdes du PKK en Turquie même: "Que le président turc Recep Tayip Erdogan mette maintenant officiellement sur un même pied le PKK avec les milices meurtrières de "L'Etat Islamique", c'est complètement disproportionné. Qu'il remette en jeu l'armistice passé avec le PKK, cela ne peut nous être égal en Allemagne, en Europe. C'est pourquoi il est légitime, estime l'éditorialiste, d'exercer des pressions sur Erdogan pour qu'il ne se serve pas de la lutte anti-terroriste en Syrie pour un règlement de comptes avec le PKK. L'attentisme ici ne sert à rien, c'est bien plus de mots clairs et d'actes décidés dont on a besoin" conclut le journal.

La tageszeitung constate que, dans sa propagande diffusée sur Internet, la milice de "L'Etat Islamique" ne cache pas le traitement effroyable qu'elle réserve à ceux qui ne sont pas de son côté et sa volonté d'éradiquer cultures et religions des minorités en Syrie et en Irak. Selon la taz, "c'est un génocide annoncé!"

Des chars turcs stationnés à la frontière syrienne à une portée de canon de la ville kurde syrienne de Kobané
Des chars turcs stationnés à la frontière syrienne à une portée de canon de la ville kurde syrienne de KobanéImage : picture-alliance/AA/Ozge Elif Kizil