Kenya, les responsables politiques se rejettent la responsabilité des violences post-électorales.
2 janvier 2008Kisumu, la troisième ville du Kenya et fief de Raila Odinga chef de l’ODM, Mouvement Démocratique Orange, a été particulièrement touchée par les violences. Les proches du Président Mwai Kibaki accusent Raila Odinga et les membres de sa communauté, les luos, d’avoir entrepris un véritable nettoyage ethnique visant la coommunauté des Kikuyus dont est issu Mwai Kibaki.Accusation rejetée par l’autre camp qui désigne les forces de l’ordre comme les responsables d’actes de violences aveugles contre les partisans de Raila Odinga. Pour la société civile il faut agir rapidement pour mettre fin aux violences. Tom Kaggwé est membre de la Commission Nationale Kenyane des Droits de l’Homme.
" En tant que Président de la Commission des Droits de l’Homme, nous pensons que nous devons travailler ensemble pour trouver une solution nationale et nous estimons que 2 personnes sont particulièrement interpellées. Il s’agit de Raila Odinga et du Président Kibaki."
Raila Odinga et Mwai Kibaki appelés au dialogue se disent prêts à discuter. Mais leurs discours à ce sujet n’est pas le même. Le Président Kibaki dans un discours à la Nation.
“ Je donne à tous les kenyans l’assurance que le gouvernement a pris toutes les mesures nécessaires pour normaliser cette situation résultant d’actes de violence délibérés. Dieu nous a donné un pays merveilleux, la paix et la stabilité. Ce sont des cadeaux que nous devons toujours jalousement protéger.”
Raila Odinga se dit lui aussi prêt à dialoguer mais à une condition.
“ Le dialogue est la meilleure voie pour le règlement des différents et des conflits. Je suis donc prêt à rencontrer le président Kibaki pour dialoguer avec lui, mais à condition qu’il reconnaisse sa défaite.”
Raila Odinga a appelé ses partisans à une grande manifestation Jeudi à Nairobi mais la police s’y oppose et les observateurs craignent de nouveaux affrontements à cette occasion.