Kenya: accord sur un gouvernement de coalition.
28 février 2008Signé par les deux leaders kenyans en présence du Président de l'Union Africaine, le Tanzanien Jakaya Kikwete, l'accord stipule que le premier ministre sera un membre élu du Parlement et qu'il sera doté des pouvoirs nécessaires pour la gestion quotidienne des affaires du gouvernement. Le poste de Premier ministre reviendra à l'opposition, tandis que les portefeuilles du gouvernement seront répartis entre les deux camps rivaux en fonction de leur poids au parlement. C'est un Koffi Annan très ému qui a résumé le contenu de l'accord devant la presse; mais le médiateur sait aussi que ce genre d'accord ne fait pas que des heureux.
" Toute négociation fructueuse comporte des concessions mutuelles. Invariablement, dans chacun des camps, il y en a qui estiment que leurs négociateurs ont trop concédé. A ceux qui ont ce sentiment au Kenya, je dirai ceci: les concessions étaient inévitables pour la survie de ce pays.
Soutenez cet accord; c'est la clé de l'unité du Kenya, le fondement de la réconciliation nationale et le tremplin pour la relance économique.''
L'ancien Secrétaire Général des Nations Unies a renouvellé aux kenyans son engagement à rester à leurs côtés jusqu'à ce qu'à l'aboutissement du processus.
'' Aujourd'hui nous avons franchi une étape importante. Mais le voyage est encore long. En fait il ne fait que commencer. Le défi auquel le Président Mwai Kibaki et l'honorable Raila Odinga sont maintenant confrontés, c'est d'oeuvrer ensemble pour soigner et réconcilier cette nation, travailler ensemble pour éxecuter le programme de réformes qu'ils ont tous les deux approuvé. Et surtout poursuivre un effort soutenu, jusqu'à ce que la tâche soit accomplie"
Prochaine étape, les négociations autour du quatrième chapitre des discussions, celui réservé à la recherche de solutions à long terme. C'est sous ce chapitre que figurent la réforme de la constitution, la lutte contre la pauvreté et les inégalités, ou encore la réforme foncière.