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Katrina fait monter le prix du pétrole

Yann Durand31 août 2005

L’Ouragan Katrina est encore d’actualité aujourd’hui. Autant pour les énormes dégâts qu’il a causé dans le Mississipi, sur la côte sud des USA, que pour la hausse du prix du pétrole qu’il a engendré. La communauté internationale se préoccupe de la crise de l’or noir, sachant que la situation pourrait encore empirer lors de catastrophes à venir. En Allemagne, pays d’automobilistes s’il en est, la presse s’épanche sur le sujet.

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Un geste de plus en plus onéreux
Un geste de plus en plus onéreuxImage : AP

Les automobilistes doivent débourser de plus en plus à la pompe Constate la Frankfurter Rundschau. Les fournisseurs de carburant ont bien sûr réagit à la hausse du produit brut et le prix de l’essence à augmenté hier de 3 à 4 centimes d’euro pour atteindre en moyenne 1 euro 30. Shell avait pris l’initiative faisant rapidement des émules. À l’origine de la nouvelle majoration du brut, les raffineries invoquent les conséquences de l’ouragan Katrina sur la bourse. Les spéculations sur le marché du pétrole ayant fait monter les cours. Mais le cartel des importateurs le confirme : le phénomène n’est pas lié aux lois de l’offre et de la demande.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung, quant à elle, se montre pessimiste. L’ouragan Katrina a conduit le prix du Baril au record de 70 dollars. Et ce n’est pas fini. Les interruptions de la production sur la côte sud des Etats-Unis interviennent au moment où ni le pompage ni le raffinage du brut ne dispose de réserves. La hausse du prix du pétrole était jusqu'à présent principalement assujetti à l’importance de la demande. L’escalade était donc la conséquence d’une économie florissante. Une réduction de l’offre est beaucoup plus critique, estime le quotidien. Or les sommets ne sont peut-être pas encore atteint, conclut- il, accuser Katrina de tous les maux est certes exagéré mais l’effet ne s’en fait pas moins sentir. Et la saison des ouragans débute normalement en septembre.

Les consommateurs voient les multinationales du pétrole comme responsables de l’escalade des prix. Et les multinationales rejettent la faute sur Cartel de Rotterdam, lequel accuse les spéculateurs de la bourse New Yorkaise. Et Wall Street se dédouane aux dépens de Katrina qui elle ne peut se défendre. Ainsi résume la Tageszeitung de Berlin l’état actuel des choses. Ce sont donc les automobilistes qui au bout du compte passent à la caisse. Et puisque, ne disposant pas d’un responsable bien précis, il est impossible de protester en masse, ironise le journal. Donc on reprend le vélo plus souvent, achète des actions de Shell et fait le plein d’essence dans les stations discount. Et lorsque le litre de super atteindra 1,50 euro, alors on vendra la Mercedes.