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Kadhafi va-t-il accepter l'exil?

29 mars 2011

Les ministres des Affaires étrangères d'une quarantaine de pays se retrouvent à Londres pour tenter de tracer le futur de la Libye. La question du départ en exil de Mouammar Kadhafi semble de plus en plus évoquée.

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Rebelles brandissant l'ancien drapeau de la Libye près de Syrte. L'avance des insurgés a été soppée par l'armée libyennet.
Rebelles brandissant l'ancien drapeau de la Libye près de Syrte. L'avance des insurgés a été stoppée par l'armée libyenne.Image : dapd

Cette conférence réunit non seulement les puissances occidentales qui participent à l'opération militaire en Libye – comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou la France – mais aussi sept pays arabes, la Ligue arabe, l'Union africaine et également le secrétaire générale des Nations unies, Ban Ki-moon. Le but de cette conférence est de tracer les grandes lignes du futur de la Libye et notamment son avenir politique.

Un avenir qui doit commencer par résoudre bien sûr la question de Mouammar Kadhafi et sur ce point, la possibilité d'offrir à ce dernier une chance de partir en exil est de plus en plus évoquée. Comme par la ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez, qui a affirmé au quotidien El Pais qu'un exil du dirigeant libyen reste « juridiquement possible ». Du moins tant qu'il n'est pas inculpé par la Cour Pénale Internationale, la CPI. Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a ouvert le 3 mars dernier une enquête pour crimes contre l'humanité en Libye, une enquête qui vise notamment le colonel Kadhafi et ses fils.

La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a rencontré Mahmoud Djebril, représentant de l'opposition libyenne
La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a rencontré Mahmoud Djebril, représentant de l'opposition libyenneImage : ap

Diplomate américain à Benghazi

William Hague, le ministre britannique des Affaires étrangères, s'est montré pour sa part moins direct. Il a déclaré que Mouammar Kadhafi doit faire face à la justice internationale mais a refusé toutefois d'exclure l'option de le laisser partir à l'étranger.

L'opposition libyenne n'est pas officiellement invitée mais elle est présente en la personne de Mahmoud Djebril, un représentant du Conseil national de transition. Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton ont rencontré, avant le début de la conférence, Mahmoud Djebril. Par ailleurs, les Etats-Unis s'apprêteraient à envoyer un diplomate à Benghazi. Ce qui pourrait être le premier pas vers une reconnaissance. Jusqu'à présent deux pays ont reconnu la légitimité du Conseil national de transition : la France et le Qatar.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Fréjus Quenum