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Tensions à Jérusalem pour les fêtes de fin d'année

Julien Adayé
27 décembre 2017

Les tensions exacerbées par la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël par les Etats-Unis sont bien visibles dans la ville sainte en pleine période de fêtes.

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Israel Jerusalem Panorama
Image : Reuters/A. Awad

"Jérusalem doit rester une ville pour toutes les religions" (Kamal Farah)

C'est en 1948 que les Nations Unies ont décidé de partager la Palestine entre Israël d'un côté et la Palestine de l'autre. Mais depuis 1978, une crise oppose les deux frères voisins et depuis que les Etats-Unis ont reconnu Jérusalem comme la capitale d'Israël, la tension est devenue plus vive et palpable dans la région. D'ailleurs c'est sous une haute surveillance policière qu'Israéliens et Palestiniens ont fêté la Noël et s'apprêtent à célébrer la Saint Sylvestre, de peur que l'agression ne vienne d'un côté ou de l'autre.

En cette période de fin d'année, ces deux pays accueillent de nombreux touristes et pèlerins, permettant normalement de donner une bouffée d'oxygène aux trésoreries. Sauf que cette année la tension est très forte sur place. "Notre problème actuel, c'est le refus de l'autre. Nous prions pour que les deux côtés s'acceptent mutuellement", confie Kamal Farah,un prêtre israélien. Un peu plus loin, un guide touristique juif estime que ce sont des "extrémistes minoritaires très agissants et qui empêchent que l'on aille plus loin". 

"Ville pour toutes les religions"

Jérusalem-Est, où sont situés le Mur des Lamentations et l'esplanade des Mosquées est la pomme de discorde entre Palestiniens et Israéliens. Chacun revendique la paternité de ce lopin de terre appartenant à la Palestine mais occupée par Israël.  "L'Eglise a toujours insisté pour que Jérusalem soit une capitale spirituelle avant qu'elle ne soit une capitale politique", martèle le Père Kamal sur place. "Jérusalem doit rester une ville pour toutes les religions et pour toutes les nations". 

Sur place chacun campe sur ses positions. "Prendre position pour l'un contre l'autre, je pense que cela ne sert pas la paix du tout", estime le père Kamal. Pendant qu'il parle, à Jéricho, des jeunes Palestiniens ont érigé des barrages de fortune en brulant des pneus sur la voie qui mène à Jérusalem. Et à Jérusalem-Ouest on peut lire sur des affiches publicitaires "Trump, God Bless You", autrement dit "Trump, que Dieu te bénisse". Un message pour dire merci au président américain. Un signe de plus que la paix entre Israéliens et Palestiniens n'est pas pour demain.