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Issue politique incertaine en Grèce

14 mai 2012

Les tractations se poursuivent en vue de la formation d'un gouvernement de coalition. Mais une semaine après le verdict des urnes du 8 mai, aucune solution n'est encore intervenue. L'inquiétude monte en Europe.

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Les négociations se suivent autour du président grec mais n'aboutissent pas
Les négociations se suivent autour du président grec mais n'aboutissent pasImage : Reuters

La Grèce est redevenue l'épicentre de la crise de la zone euro. Et pour l'instant, on ne voit pas encore d'issue. En fin de soirée le président de la République grecque, Carolos Papoulias va encore tenter un dernier effort : il doit rassembler autour de la table le conservateur Antonis Samaras, dirigeant de la Nouvelle-Démocratie, le socialiste Evangélos Vénizelos du Pasok et Fotis Kouvelis, chef du petit parti Gauche démocratique. Ces trois partis représentent ensemble la majorité des voix au Parlement grec, c'est à dire 168 voix sur les 300. Ils sont également d'accord "en principe" pour former un gouvernement qu'ils qualifient "d'oecuménique". Mais le problème est que le petit parti Gauche démocratique n'accepte d'entrer au gouvernement que si la Gauche radicale, Syriza, arrivé deuxième aux élections, y participe aussi. Et c'est là que le bât blesse, car Syriza bloque jusqu'à présent. Son chef, Alexis Tsirpas, n'y va pas par quatre chemin : il accuse ces trois dirigeants de vouloir former un gouvernement chargé d'appliquer un programme d'austérité qu'il qualifie de "criminel"....

Le président de la République Papoulias tente une rencontre de la dernière chance entre les partis.
Le président de la République Papoulias tente une rencontre de la dernière chance entre les partis.Image : AP

Date boutoir

Le destin de la Grèce doit être scellé avant jeudi, date à laquelle doit se réunir le Parlement nouvellement élu. Face à cette date boutoir, il y a deux hypothèses. La première qui semble aujourd'hui peu probable, - mais le dernier mot n'en n'est pas dit - , serait une sorte de compromis. La coalition de la gauche radicale Syriza a en effet accepté des pourparlers réunissant l'ensemble des forces politiques du pays, à l'exception du parti d'extrême droite "Aube dorée". Mais elle réclame l'arrêt du paiement d'une partie de la dette. Pas sur que les autres parties puissent accepter car les mises en gardes de la Commission européenne et de l'Allemagne se sont multipliées. La deuxième hypothèse, c'est l'impasse politique et le retour devant les électeurs d'ici un mois. Des élections à haut risque comme le commentent des éditorialistes grecs. Une sorte de référendum, estiment d'autres observateurs, pour ou contre l'euro. Désormais en tous cas la sortie de la Grèce de la zone euro n'est pas exclue et personne ne peut en mesurer les conséquences...

Auteur : Elisabeth Cadot
Edition : Konstanze von Kotze