Iran - USA, même combat?
4 décembre 2014
La lutte contre le groupe terroriste de "L‘Etat Islamique" pourrait-elle forger une telle alliance? Les avis sont partagés.
La Süddeutsche Zeitung remarque que les Américains n'ont pas voulu inviter l'Iran au sommet des 60 Etats de la coalition internationale contre l'EI à Bruxelles, bien que les "Gardes de la Révolution" aient contribué en Irak à ce que Abu Bakr al Bagdadi ne réussisse pas à s'emparer de la capitale irakienne. L'Iran se montre indigné et dément que ses avions de combat opèrent en Irak et jure qu'une coopération avec l'ennemi héréditaire américain est hors de question. Il est très improbable, estime la Süddeutsche que des alliances ad-hoc forgées sous la pression d'un adversaire commun, tiennent encore si le Calife ne contrôle plus de grandes zones entre Bagdad et Alep ! "
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
D'autres journaux sont moins dubitatifs quant à la possibilité d'une telle alliance de raison, limitée dans le temps. Le quotidien Die Welt rappelle que "depuis la chute du Chah et l'arrivée de l'ayatollah Khomeini lors de la révolution islamique de 1979, l'Iran a toujours qualifié les Etats-Unis de "Grand Satan". Depuis, certes, les Etats- Unis et l'Iran partagent une profonde méfiance mutuelle, des sanctions douloureuses ont été imposées et les négociations sur le programme nucléaire contesté de Téhéran tournent en rond. Mais l'Iran chiite veut contrer la menace des djihadistes sunnites, et souligne l'éditorialiste, rien ne rapproche davantage des Etats qu'un ennemi commun. Les sauvages miliciens de l'Etat Islamique pourraient fort bien amener les ennemis des 35 dernières années à coordonner leurs attaques et à s'entraîner ainsi au dialogue sur leurs écrans radar ", croit le journal.
Autre thème : la protection du climat
L'un des thèmes commentés par les journaux allemands ce jeudi est le paquet de mesures décidé par Berlin pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, alors que se déroule actuellement un sommet international sur le climat à Lima, au Pérou.
Le "plan national d'action » adopté hier par le gouvernement à Berlin pour réduire les émissions nocives et lutter contre le changement climatique, impliquent notamment la fermeture de nombreuses centrales au charbon et le développement des énergies alternatives. Ce plan doit permettre d'ici 2020 de réduire massivement les émissions de dioxyde de carbone, tous les secteurs devront y contribuer. Selon la tageszeitung de Berlin "La grande coalition au pouvoir à Berlin a fait plus que ce que de nombreux protecteurs du climat n'auraient cru. Il est question de réduire les émissions de 40%.
Finalement, on s'en est tenu aux objectifs initialement fixés, et c'est aussi le mérite de la ministre de l'Environnement. A l'heure du sommet de Lima sur le climat, Barbara Hendricks a pris au mot ceux -là même qui, il y a quelques années, avaient formulé les objectifs de l'Allemagne pour la protection du climat : Sigmar Gabriel et Angela Merkel."