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Iran : la contestation révèle un malaise économique

4 janvier 2018

En Iran, la contestation semble s'essouffler puisque les dernières manifestations ont plutôt rassemblé les pro-régime. Néanmoins, le mouvement a révélé une lassitude de la population face aux difficultés économiques.

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Iran Demonstration für die Regierung in Ghom
Image : Getty Images/AFP/M.A. Marizad

"En Iran, la contestation économique est désormais légitime" (Fariba Adelkhah)

Depuis le début des troubles, le président américain Donald Trump multiplie les attaques contre le régime iranien, estimant que "le temps du changement" est venu en Iran. Pour sa part, Téhéran accuse les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, grande rivale régionale, d'avoir attisé les troubles en soutenant les manifestations violentes.

Cliquez sur l'image pour écouter l'analyse de Fariba Adelkhah, spécialiste de l'Iran au Centre de recherches internationales à Sciences Po Paris.

La classe politique en Iran - réformateurs comme conservateurs - s'est opposée à toute violence, soulignant la nécessité de trouver une solution aux problèmes économiques, principalement le chômage, qui atteint 30% chez les jeunes.

Ayatollah Khamenei und Hassan Rohani
L'ayatollah Ali Khameinei et le président Hassan RohaniImage : picture-alliance/dpa

C'est le même régime depuis 40 ans

Réélu en mai 2017 pour un second mandat, le président Hassan Rohani a promis d'oeuvrer à l'amélioration de la situation économique et sociale. Un espoir amplifié par l'accord sur le nucléaire iranien signé en 2015, et la levée de certaines sanctions internationales. Mais les attentes des Iraniens ont été déçues avec le renchérissement du coût de la vie et le chômage.

De son côté, le Parlement, qui examine le budget pour l'année fiscale 2018- 2019, a d'ores et déjà rejeté des augmentations voulues par le gouvernement, notamment une hausse de 50% du prix de l'essence pour éviter une inflation atteignant déjà 10%.

Retrouvez ci-dessous, sur le même thème, l'interview avec Mohammad Reza Djalili, professeur honoraire d'histoire et de politique internationale à l'université de Genève.