Incendie d'un entrepôt de la Céni : Corneille Nangaa réagit
13 décembre 2018Selon Corneille Nangaa, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), "l'incendie s'est déclaré à l'intérieur d'une vaste enceinte dans laquelle il n'était pas possible d'entrer".
Cet incendie, d'origine criminelle selon les autorités, s'est produit alors que la campagne pour les scrutins du 23 décembre était rattrapée par la violence. Le materiel de vote pour les Kinois - 17 millions de personnes sur une population totale d'environ 80 millions - aurait été emporté par les flammes.
Incertitude sur l'ampleur des dégâts
Contacté tôt jeudi matin (13 décembre) par la DW, Corneille Nangaa a déclaré: "L’incendie aura une incidence sur le processus (électoral) mais ça ne va pas l’arrêter."
Le président de la Ceni n'a toutefois pas voulu donner des détails sur l’ampleur des dégâts causés par l’incendie. "Nous sommes en train de travailler...", a-t-il dit.
(Ecoutez Corneille Nangaa en cliquant sur l'image ci-dessus).
Au lever du jour, quelques camions de pompiers, la garde présidentielle et la police entraient ou stationnaient devant l'entrepôt situé dans le centre-ville de Kinshasa.
Des milliers de machines à voter auraient brûlé dans l'incendie. Ces machines sont devenues l'un des enjeux de la campagne et des élections. Une partie de l'opposition refuse l'utilisation le jour du vote de ces écrans tactiles qui doivent permettre aux électeurs de choisir leurs candidats et imprimer leur bulletin de vote.
Le pouvoir accuse l'opposition
Selon l'Agence France Presse, c'est un conseiller du président Joseph Kabila qui aurait prévenu de l'incendie, accusant ceux qui "refusent les élections".
La campagne électorale est émaillée par la violence. Mercredi (12 décembre), au moins deux personnes ont été tuées lors du déplacement du candidat Martin Fayulu à Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika. L'entourage du candidat a parlé de trois morts.
Martin Fayulu a attribué ces violences qui ont perturbé son cortège à la police et "à des jeunes armés, habillés en tenue du PPRD", le parti au pouvoir).