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HRW réclame un embargo sur les armes

Konstanze von Kotze8 août 2014

Au Soudan du Sud, les combats se poursuivent entre les troupes de Salva Kiir et les rebelles de Riek Machar. Devant l'ampleur et la gravité des crimes commis contre les civils, HRW demande un embargo sur les armes.

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Selon HRW, l'ampleur et la gravité des violences justifient un embargo total sur les armes
Selon HRW, l'ampleur et la gravité des violences justifient un embargo total sur les armesImage : picture alliance/Maximilian Norz

L'organisation non gouvernementale Human Rights Watch publie ce vendredi un rapport faisant état "d'actes d'une extraordinaire cruauté" à l'encontre des civils, souvent en raison de leur appartenance ethnique. Pour rappel, le conflit oppose l'armée loyale au président Salva Kiir qui appartient à la communauté dinka à une rébellion menée par son ancien vice-président, Riek Machar, qui est lui issu de la communauté des Nuer. Les crimes contre les civils recensés dès le début du conflit en décembre 2013 par Human Rights Watch sont, pour la plupart, l'oeuvre des deux camps.

Lutter contre l'impunité

Attaques ciblées, meurtres, arrestations de masse, mais aussi cas de torture ... la liste des violences est longue et particulièrement sanglante. Skye Wheeler, travaille pour HRW à Juba, la capitale du Soudan du Sud et pour elle, cette brutalité ne vient pas de nulle part : « C'est clairement à cause de l'impunité. Le système judiciaire du Soudan du Sud est relativement faible et les autorités n'ont pas l'air d'avoir de vouloir traduire les auteurs de ces crimes devant les tribunaux. Une assistance internationale sur le plan juridique serait donc sans doute une bonne chose. »

Embargo sur les armes et sanctions

Depuis le début du conflit, des milliers de civils ont éte tués selon HRW. Pillages et incendies sont également d'actualité
Depuis le début du conflit, des milliers de civils ont éte tués selon HRW. Pillages et incendies sont également d'actualitéImage : Getty Images

En mars dernier, l'Union africaine avait investi une commission d'enquête chargée de déterminer les responsables des atrocités commises au Soudan du Sud. Pour HRW, cette commission pourrait suggérer aux autorités la mise en place de mécanismes judiciaires qui permettraient de s'assurer que les criminels répondent enfin de leurs actes et ce sur l'ensemble du territoire.

Par ailleurs, l'organisation exhorte aussi la communauté internationale à imposer un embargo total sur les armes. Skye Wheehler : « On ne peut pas dire que le Soudan du Sud manque d'armes. Selon nos informations, le gouvernement a récemment acheté un nouveau stock d'armes à la Chine. Un embargo permettrait de stopper ce commerce et, par ricochet, permettrait d'empêcher de nouveaux abus contre les civils. »

La semaine prochaine, des représentants des membres du Conseil de sécurité des Nations unies sont attendus dans la zone des combats. Une occasion idéale, selon HRW, pour annoncer un embargo et prendre des sanctions individuelles contre les auteurs des crimes les plus graves.