Haro sur la corruption
23 juillet 2008Depuis des mois, l'affaire de corruption qui secoue l'entreprise Siemens fait la une de la presse économique allemande. Cette affaire a été déclenchée en 2006, après le refus d'un des administrateurs du réseau de caisses noires de signer une déclaration sur l'honneur adressée par le département conformité du groupe. Depuis, l'enquête a recensé plus d'un milliard de transactions douteuses.
Le procès du géant de l’électronique qui a mis à nu ce système de caisses noires - plus d’un milliard d’euros de transactions aurait alimenté les caisses noires de l’entreprise - attire toutes les attentions. L’affaire a pris une telle ampleur que les autres grands acteurs de l'économie allemande ont décidé de s'organiser pour éviter que la situation ne se répète.
Inquiets des répercussions engendrées par un tel scandale, quelques grandes entreprises ont d'ores et déjà décidé de mettre en place en leur sein des départements spécialisés dans la lutte contre la corruption. C'est notamment le cas de la Deutsche Bahn. Si ce premier pas vers plus d'éthique est salué, de nombreuses ONG spécialistes du secteur réclament plus de transparence.
Un reportage à Berlin de Sophie Grènery.
En Lettonie, la lutte contre la corruption est devenue une priorité. Les travaux de l’Agence Nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption portent leur fruit, même si elle doit encore faire face à de nombreuses résistances, notamment de la part des partis politiques.
Reportage également aux Pays-Bas, au musée van Gogh d'Amsterdam. Le musée qui accueille chaque année plus de deux millions de visiteurs, fait encore mieux que la Maison d'Anne Frank et est le musée le plus visité du pays. Géré comme une entreprise, le musée fixe lui-même le prix de son billet d'entrée (12,50€) ; sa boutique rapporte dix pour cent du budget du musée.