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Guerre de position en Ukraine

Tamara Wackernagel
19 octobre 2016

Depuis le début du conflit, en avril 2014, l'Est du pays est déchiré par les combats, entre séparatistes pro-russes et forces nationales. Un mini-sommet a lieu à Berlin, alors que le cessez-le-feu est violé chaque jour.

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Treffen zu Beratungen über Ukraine-Konflikt in Berlin
Le président russe Vladimir Poutine, attablé avec ses homologues français François Hollande, ukrainien Petro Porochenko et la chancelière allemande Angela Merkel, ainsi que des représentants gouvernementaux, à Berlin le 19 octobreImage : picture-alliance/dpa/M. Kappeler

La tension est ravivée par la mort, dimanche d'un leader séparatiste pro-russe, chef militaire de la république autoproclamée de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine. Elle a enterré Arseni Pavlov, dit "Motorola" en grande pompe, ce mercredi 19 octobre, en présence de près de 5000 personnes. Pour les séparatistes pro-russes de Donetsk, l'assassinat de Pavlov, dimanche, est commandité par les autorités de Kiev, la capitale - Kiev, où il est considéré comme un criminel de guerre-. Mais les observateurs estiment qu'il pourrait s'agir d'un règlement de compte interne à cette République bien fragile, où plusieurs chefs rebelles sont déjà morts dans des circonstances louches. L'affaire illustre la volatilité du conflit dans l'est de l'Ukraine, où les combats n'ont jamais cessé, malgré le cessez-le-feu établi en septembre 2014 - les accords de Minsk, plusieurs fois remaniés depuis-. Rien que dans les dernières 24h, l'armée ukrainienne a fait état de plus de cinquante échanges de tirs tout le long de la ligne de contact, le nom donné au front par les diplomates.

Ukraine Leben in Luhansk Grenze Stanica Luhansk
Les habitants des territoires rebelles vont s'approvisionner de l'autre côté de la ligne de frontImage : DW/F. Hofmann

Sur la ligne de front, un calvaire quotidien

Plus de 20.000 personnes traversent la ligne de front chaque jour, selon le Haut Commissariat aux réfugiés. Une nécessité, alors que dans les territoires occupés par les groupes rebelles, les services de base ne sont souvent plus assurés. Plus de trois millions de personnes ont besoin d'une aide d'urgence, selon les Nations unies. Mines, tirs sporadiques, attentes aux check-points interminables et corruption: le HCR énumère dans un rapport les difficultés de ceux qui doivent traverser la ligne de front. Nombreux sont ceux qui ont renoncé: près de 300.000 personnes vivent maintenant comme réfugiées dans des pays limitrophes, 1,6 millions sont déplacées. Près de 10.000 personnes sont décédées dans le conflit depuis la mi-avril 2014.