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"Grexit", une solution toujours possible

Philippe Pognan10 mars 2015

La déclaration du gouvernement d'Alexis Tsipras assurant être disposé à dialoguer avec les "institutions", l'ex - "troika" composée de l'UE, du FMI et de la BCE, est saluée par la plupart des journaux

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Symbolbild Griechenland Europa
Image : Matt Cardy/Getty Images

Dès demain, les experts de ces institutions entameront des discussions techniques avec les Grecs sur les réformes qu'Athènes doit mener pour obtenir un financement supplémentaire. Toutefois, les dernières déclarations faites par certains ministres d'Athènes, font l'objet de commentaires acides.

Asylbewerber in Griechenland 08.01.2015 Athen
De nombreux réfugiés en provenance de Syrie et d'autres régions de conflit arrivent chaque jour par la mer sur les côtes grecques et demandent l'asile en GrèceImage : picture-alliance/epa/O. Panagiotou

La Frankfurter Rundschau résume ainsi ce qu'elle qualifie de menace de la part du ministre grec de la Défense, Panos Kammenos : "Si vous ne nous passez pas d'argent, nous laisserons alors passer les réfugiés vers vos pays. Ce populiste de droite n'est pas le seul membre du gouvernement à parler de la sorte : la semaine dernière déjà, le vice- ministre de l'Intérieur du parti Syriza, de la gauche radicale avait déclaré : "si vous ne nous donnez pas d'argent, alors on vous enverra les gens en détresse... Peut-être que certains d'entre eux sont dangereux, des terroristes, des islamistes, des meurtriers. Est -cela que vous voulez ?ou bien voulez- vous plutôt nous donner de l'argent? " De quoi s'agit-il là, de chantage? demande l'éditorialiste et répond : Oui, assurément, et cette instrumentalisation de la détresse des réfugiés en Europe est insupportable!"

Brüssel Verhandlungen Finanzminister Griechenland
A Bruxelles le ministre grec des Finances, Ianis Varoufakis(à dr.) s'entretient avec Pierre Moscovivi, le Commissaire européen pour les Affaires économiques et financièresImage : Emmanuel Dunand/AFP/Getty Images

« Les dirigeants européens ont toujours su que la Grèce ne rembourserait jamais ses dettes ». Cette autre déclaration, du ministre grec des Finances Yanis Varoufakis diffusée lundi soir à la télévision allemande, indigne le quotidien à grand tirage Bild. Son appel: les dirigeants européens doivent cesser d'accorder la moindre aide à Athènes. Le gouvernement grec se comporte comme si tout le monde devait lui obéir au doigt et à l'oeil. Il faut mettre fin à cette folie.", exige le quotidien selon lequel L'Europe n'est pas là pour se faire ridiculiser."

"Athènes, il est temps de sortir du club!“ titre le quotidien Die Welt „car les Etats qui ont exigé de très gros efforts à leur population pour maîtriser l'endettement de leur pays, n'accepteront pas que les Grecs soient récompensés alors qu'ils enfreignent en permanence les règles communes et renforcent ainsi les tendances radicales dans toute l'Europe ! Le "Grexit", la sortie de la Grèce de la zone Euro pourrait ainsi être le début d'une meilleure union monétaire, estime Die Welt.

Autre thème : La visite au Japon d'Angela Merkel

Japan Angela Merkel mit Premierminister Shinzo Abe PK in Tokio
La chancelière Angela Merkel et le Premier ministre japonais Shinzo lors d'une conference de presse à TokyoImage : Reuters/T. Hanai

Cette première visite de la chancelière allemande au Japon depuis 7 ans, est aussi la première depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima qui a frappé le pays il y a 4 ans. A Tokyo, la chancelière a plaidé pour l'abandon de l'énergie nucléaire sur le modèle allemand.

" Dans le domaine de l'Energie, du tournant énergétique, il sera intéressant de voir, à longue échéance, quelle voie est la meilleure, celle choisie par l'Allemagne ou celle choisie par le Japon, relève la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung : l'Allemagne a tiré des conséquences radicales de la catastrophe de Fukushima en décidant l'abandon total du nucléaire comme ressource énergétique. Le Japon a choisi une voie intermédiaire et réactive ses centrales qu'elle avait fermées dans le pays sous le choc de Fukushima. Parallèlement, Tokyo développe des sources d'énergie renouvelables, cela pourrait être plus raisonnable sur le plan économique que la soudaine volte-face allemande. "