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Georges Bush version light ?

Auteur : Anne-Julie Martin / Rédaction : KvK7 janvier 2010

Les journaux allemands commentent deux discours : celui de Barack Obama sur la sécurité et celui de Guido Westerwelle à l’occasion des réunions de l’épiphanie.

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Image : AP
Obama / USA / Washington
Discours à la Maison Blanche à l'issue d'une réunion avec les dirigeants des services de renseignementImage : AP

Georges Bush version light ? La Frankfurter Allgemeine Zeitung pose la question. Les paroles employées par Barack Obama pour fustiger les services secrets ont permis de mesurer la colère du président et l'ampleur du dégât politique. Le thème terrorisme et sécurité est revenu tout en haut dans le barème des inquiétudes des Américains. Qu'il le veuille ou non, Obama se retrouve dans le rôle du combattant du terrorisme, qui poursuit le travail là où son prédécesseur s'était arrêté. Et déjà on entend à nouveau une expression que le gouvernement avait bannie de son vocabulaire : la guerre contre la terreur.

En Une de la tageszeitung, un photomontage étonnant : un visage, fusion de celui de Barack Obama et de celui de Georges Bush. Quelle dose de Bush y a-t-il chez Obama ? se demande le quotidien. Celui qui l'a pris pour un prince pacifiste s'est mis le doigt dans l'œil. Seuls les naïfs s'étonneront. Toutefois, le président fait preuve de rationalité et de sincérité, ce qui le différencie de son prédécesseur. Barack Obama n'est pas islamophobe et il ne mène pas de croisade.

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Guido Westerwelle, lors de la fête des rois organisée à StuttgartImage : AP

Autre sujet du jour : les déclarations de Guido Westerwelle lors de la fête des rois mages. Le ministre allemand des Affaires étrangères a annoncé un tournant spirituel et politique. Une annonce saluée par die Welt, qui parle d'un ton rafraichissant pour un pays qui a besoin d'optimisme. Les OGM verts, de meilleures écoles, les transports électriques, la classe moyenne oubliée : oui, oui, oui répond le journal. Avec cependant un petit bémol en conclusion : aspirer à un monde meilleur, c'est beau, un monde sans échecs ni deuils. Mais ce monde n'existe pas.

La Süddeutsche Zeitung remarque d'ailleurs que pour ne pas ternir leurs objectifs idylliques, les Libéraux occultent complètement la crise économique mondiale. Depuis leur arrivée au pouvoir, ils font comme s'il n'y avait pas de banques qui ont coûté des milliards à l'Etat, comme si le PIB n'avait pas baissé de 5% et comme s'il n'y avait pas de programme de relance qui pèse dans le budget.