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Feu orange pour le Traité de Lisbonne

Konstanze von Kotze / Anne Le Touzé7 mai 2009

Le feu vert donné, hier, par le Sénat tchèque à la ratification du Traité de Lisbonne fait la Une de la plupart des journaux allemands aujourd'hui.

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Image : AP

Ouf ! L'Union européenne peut respirer. C'est avec assurance que les sénateurs tchèques ont fait un pas de plus sur le chemin de l'intégration, se félicite la Frankfurter Rundschau. Ils ont dit "oui" au Traité de Lisbonne sans craindre que leur pays ne perde une part de sa souveraineté nationale et surtout sans craindre leur président, Vaclav Klaus.

EU Parlament Tschechiens Präsident zum EU Reformvertrag
Le président Vaclav KlausImage : picture-alliance/ dpa


Selon le Handelsblatt, le revirement des Tchèques est aussi lié à la crise économique, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Il aura fallu qu'une tempête de cette ampleur s'abatte sur les marchés mondiaux pour que l'on se rende de nouveau compte de la protection qu'offre l'Union européenne, a fortiori lorsque l'on est un petit pays comme la République tchèque.


Il est désormais réaliste que le Traité de Lisbonnne entre en vigueur dans un proche avenir, note la Süddeutsche Zeitung. Même si tous les Tchèques ne sont pas forcément favorables au texte, la peur d'être désignés responsables d'un retentissant échec politique européen a été la plus forte. Pour la petite République tchèque, ce poids aurait été, à long terme, trop lourd à porter. Si la Cour constitutionnelle allemande parvient, d'ici la pause estivale, à entériner le Traité, la dernière difficulté sera de convaincre l'Irlande, seul pays à avoir le droit de se prononcer deux fois.

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L'Irlande s'est prononcé une première fois contre le traité en juin 2008Image : DW


Pour die Welt, le oui de Prague ne change rien au fait que le Traité de Lisbonne est un épouvantail. Un "non" irlandais à l'automne prochain signifierait sa mort, mais serait-ce vraiment si grave, s'interroge le quotidien ? Jamais il n'y a eu de débat sérieux a propos de ce texte indigeste, que personne ne comprend et que personne n'a lu. Loin de déclencher une crise européenne, un échec du Traité de Lisbonne pourrait au contraire constituer une chance. Il faut enfin mener le débat sur le sens et l'avenir de l'Union de manière ouverte.


Selon la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le fait que même les Tchèques, réputés pour être eurosceptiques, aient dit "oui" au Traité va faire monter la pression sur les Irlandais. Vaclav Klaus, le président eurosceptique, veut certes attendre la décision de ces derniers pour parapher le Traité. Mais il n'a plus le choix. Il devra le faire au plus tard après le oui irlandais.