Européennes : le risque extrémiste
28 mai 2009C'est le cas par exemple en Allemagne, où le scrutin européen se présente plus ou moins comme un tour de chauffe avant le grand rendez-vous des élections législatives du mois de septembre. Ainsi, le SPD, le parti social-démocrate, se soucie avant tout de ne pas se faire déborder sur son extrême gauche par le parti Die Linke. Avec des slogans comme « Le seul parti à défendre les travailleurs ! » ou encore « Les millionnaires à la caisse » pousse le SPD à s'attaquer de manière plus frontale à un capitalisme en crise. Avec notamment au menu la création d'un salaire minimum jusqu'ici absent en Allemagne. Le SPD donne ainsi un brusque coup de volant à gauche pour un parti qui a flirté ces dernières années avec les thèses libérales.
C’est un reportage à Berlin de Julien Mechaussie.
En Italie, la bataille politique se situe à l’opposé de l’échiquier politique puisqu’il s’agit d’occuper cette fois le terrain de l’extrême droite. Le chef de l’état, Silvio Berlusconi cherche ainsi à couper l’herbe sous les pieds de son allié de la Ligue du Nord qui fait partie de la majorité gouvernementale. Et ceci en reprenant à son compte des arguments très populistes, notamment en matière de lutte contre l’immigration. Une tentative qui vise à dessiner une scène politique bipolaire, en évinçant les extrêmes ou en les englobant.
C’est un reportage à Rome de Mathilde Auvillain.