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Appel à la solidarité

Tiassou, Kossivi12 février 2015

L’afflux de réfugiés à Lampedusa était à la Une des journaux en Allemagne. Plus de 300 morts. La plupart des refugiés ont payé chacun au moins 800 dollars aux passeurs et ont été embarqués non loin de Tripoli en Libye.

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Italien Flüchtlinge im Hafen von Lampedusa
Image : picture-alliance/epa

Effectivement la tragédie de Lampedusa occupe une bonne partie des journaux. « Europe, tes refugiés », c’est par exemple la Une de la TAZ, die tageszeitung. Pour l’éditorialiste du journal, des centaines de personnes se sont noyées parce que l'océan n'est plus surveillé de manière efficace. Pourtant, une nouvelle mission européenne de sauvetage et de surveillance de la Méditerranée vient d’être déployée dans la zone. Une mission que la TAZ surnomme «Mare Monstrum» en référence à l'ancienne mission européenne "Mare Nostrum" qui a pris fin l'an dernier. Selon des survivants, plus de 300 personnes ont perdu la vie, samedi dernier, en tentant de rejoindre les côtes de Lampedusa.

Appel à la solidarité…

Sous le titre «Des centaines de mort à Lampedusa», la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung rapporte que c’est la catastrophe la plus meurtrière depuis des années en Méditerranée et parle d’une tragédie hors norme : plus de 330 morts. Un chiffre revu à la hausse.C'est de l'impuissance, selon le journal de Frankfurt. Pour ce quotidien, celui qui pleure la mort et la souffrance des refugiés n’est pas sincère. En revanche, est sincère, celui qui dit comment ces refugiés devront être accueillis en Allemagne, un pays où beaucoup d’entre eux veulent venir. Est sincère aussi celui qui veut participer à leur prise en charge. Le fait qu’il n’y ait aucune solution pour l’instant, démontre combien les Européens sont impuissants devant ce drame.

Bis zu 700 tote Flüchtlinge bei Schiffsunglücken im Mittelmeer
Image : picture-alliance/dpa/Italian Navy/Handout

D’un flux à un autre 

Pour l’instant, personne n’est à même d’expliquer le phénomène. Les Balkans ne sont plus une région en guerre mais de plus en plus de personnes prennent la route de l’exile déplore la Süddeutsche Zeitung. Rien qu'en Allemagne, ils sont des milliers à déposer tous les mois leur demande. Beaucoup disent avoir été persécuté à cause de la politique. Depuis septembre dernier, 20.000 Kosovars sur les 2 millions que compte le pays ont rejoint l’Europe de l’ouest. Heureusement le Kossovo et les autres pays des Balkans sont dirigés par des gouvernements démocratiquement élus. Et passer par l’asile pour vivre en Allemagne est un faux chemin selon la Süddeutsche Zeitung. Et au journal de Munich de souligner que l’Allemagne profite aussi de cette situation pour combler son déficit en main d’œuvre, y compris qualifiée, en provenance de l’Europe de l’est et des Balkans. Le quotidien munichois ajoute que des ouvriers polonais, des médecins bulgares et des monitrices roumaines œuvrent pour la bonne marche des hôpitaux et des jardins d’enfant du pays.