Et si c'était par la fin que tout commençait?
1 septembre 2010"Demi-succès en Irak" titre die Welt. Le quotidien peint le tableau d'un pays en pleine mutation, qui peut à tout moment retomber dans l'anarchie mais qui, d'un autre côté, a fait des progrès impressionnants. Le retrait des derniers soldats américains d'ici fin 2011 est un objectif ambitieux, poursuit le quotidien. Barack Obama serait bien avisé de rester flexible sur cette échéance. Cela dit, le départ progressif des Etats-Unis a ceci de bon qu'il met les Irakiens devant leurs responsabilités. En un mot, les Américains leur ont rendu leur pays. C'est désormais à eux d'en faire quelque chose.
C'est le pessimisme qui domine dans les colonnes de la Tageszeitung. Washington se prépare à changer de politique en Irak. A la place de soldats, Barack Obama envoie des diplomates. Or, cette nouvelle stratégie fait plus d'un sceptique en Irak. Et pour cause: juste après le début de l'invasion en 2003, les Etats-Unis avaient déjà envoyé toute une batterie de jeunes gens inexpérimentés à Bagdad, pour constituer une administration civile. Parmi eux, peu disposaient d'une connaissance réelle du pays, de sa population, sans parler de notions linguistiques. En revanche, poursuit le journal, l'arrogance et la certitude de pouvoir montrer aux Irakiens le bon chemin faisaient partie de leurs sports favoris. Sept ans plus tard, on prend les mêmes et on recommence. Cette fois cependant, ils ont moins de militaires pour les couvrir et ils sont moins crédibles.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung s'intéresse, elle, aux inondations qui frappent le Pakistan et qui conduisent Islamabad à mettre la communauté internationale sous pression: si vous ne volez pas à notre secours, vous ferez le jeu des extrémistes. Ces derniers semblent effectivement gagner des points auprès d'une population qui doit gérer quotidiennement les défaillances de son Etat et la corruption. De là, à accuser la communauté internationale d'être responsable de cette mainmise, il y a un pas, note le journal. Le Pakistan est certes victime de cette menace islamiste mais c'est une menace que le pays a lui-même cultivé.
Un mot pour finir sur les scandales de pédophilie qui ont éclaboussé récemment l'Eglise catholique en Allemagne. Les évêques ont décidé hier de coopérer davantage et plus tôt avec la justice afin d'empêcher de nouvelles violences. C'est un progrès, selon la Süddeutsche Zeitung même si, dans les faits, le succès de la nouvelle réglementation dépendra de la façon dont chaque évêché décidera de l'appliquer.
Auteur: Konstanze von Kotze
Edition: Cécile Leclerc