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Encore trop d'enfants-soldats en Afrique

Eric Topona12 février 2014

Depuis un certains temps, les organisations de défense de droits de l’Homme dénoncent la présence massive d'enfants dans les rangs des forces armées. Parmi les pays cités, le Mali et la RCA.

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Image : picture alliance/dpa

La journée internationale contre le recrutement d'enfants-soldats, le 12 février, est un moment priviligié pour les organisations de défense des droits de l'Homme de sensibiliser l'opinion sur les conséquences de cette pratique. Ce phénomène n'est pas nouveau. Mais il a pris de l'ampleur avec la prolifération des armes légères, surtout dans les pays africains en proie à des conflits armés.

C'est le cas en République Centrafricaine, où le Fonds des Nations unies pour l'enfance indique avoir mené des actions en faveur de ces enfants. Cécile Marchand est chargée de la protection de l'enfance en situation d'urgence à l'UNICEF.

En RCA, l'UNICEF accueille les enfants-soldats libérés dans des centres de transit afin de les re-socialiser
En RCA, l'UNICEF accueille les enfants-soldats libérés dans des centres de transit afin de les re-socialiserImage : UNICEF/ITAL2009-0010/Falvo

« L'UNICEF a pu libérer 229 enfants - 36 depuis janvier, dont 14 étaient des filles. Il y a aussi tous ceux qui n'ont pas encore pu être atteints par les équipes sur le terrain en raison des problèmes humanitaires et sécuritaires dans les zones en conflit armé. »

Recensement difficile au Mali

Le Mali non plus n'est pas épargné par cette situation. Dans le rapport annuel sur les enfants et les conflits armés, l'ONU avait accusé les groupes islamistes, les rebelles touaregs et les milices pro-gouvernementales d'avoir exploité et recruté des centaines d'enfants durant le conflit dans le nord du pays. Mais dans ce pays, le contexte est différent, explique Cécile Marchand :

« Au Mali, la situation est plus compliquée car on a affaire à un contexte de crise un peu différent. Il y a eu une cinquantaine d'enfants retirés ou libérés, ou qui s'étaient auto-démobilisés comme on l'appelle. Dans ces zones de conflits armés, il est difficile pour l'UNICEF et ses partenaires de se rendre dans ces pays et d'avoir une vision objective ou fixe sur les chiffres du recrutement d'enfants ou même des victimes de violences sexuelles. »

L'inquiétude du moment, c'est le sort de ces enfants soldats dont certains sont détenus dans les prisons maliennes.