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En RDC, les confessions religieuses en ordre dispersé

Fiacre Ndayiragije
27 juin 2017

Si l'Eglise catholique a dénoncé les massacres, les églises protestantes et les musulmans sont restés jusqu'alors assez discrets face aux violences, qui ont fait plus de 3.000 morts dans le centre du pays.

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DR Kongo Präsident Kabila einigt sich mit Opposition
Image : Getty Images/AFP/J. D. Kannah

'C'est au niveau national que les divergences persistent...' Pasteur Gilbert Kam - MP3-Stereo

L’Eglise catholique a pris le devant pour dénoncer les abus du pouvoir dans le pays. Mais les musulmans et les protestants se sont montrés jusqu'à présent plus prudents face aux violences et atrocités commises dans le Kasaï et dans l’est du pays. 

Selon le pasteur Gilbert Kambale de l’église du Christ au Congo, si dans les régions les différentes confessions parviennent à s'accorder, c'est au niveau national que les divergences persistent. 

"A Beni, dans l'est du pays, il y a eu plus de 1.500 personnes tuées, plus de 1.300 disparus et parmi eux il y avait trois prêtres. Dans ces conditions nous ne pouvons pas rester les bras croisés : nous devons dénoncer ces crimes, c’est pourquoi nous faisons des déclarations. Mais le blocage reste au niveau de Kinshasa où se trouvent les autorités nationales de l’ensemble des églises protestantes."

"En tant que religieux, nous devrons nous s'occuper de l’âme seulement, mais on doit aussi s’occuper du corps." a par ailleurs indiqué Gilbert Kambale, un pasteur d’obédience pentecôtiste.

Problème d'organisation

Ames Gesine est une experte politique de la région des Grands-Lacs. Selon elle, le problème est dû au dysfonctionnement des structures regroupant les églises protestantes : " Le problème, c'est aussi dû à la façon dont les églises coordonnent leurs activités. Le président de la plateforme des églises protestantes aurait dû quitter son poste depuis longtemps, mais il est toujours aux commandes." 

Selon le récent rapport des évêques catholiques, plus de 3.000 personnes ont été tuées depuis septembre 2016, début des affrontements entre miliciens Kamwina Nsapu et forces de l’ordre.