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Embellie russo-chinoise

Marie-Ange Pioerron21 mai 2014

Le resserrement de la coopération entre la Chine et la Russie fait couler de l'encre dans la presse allemande. Mais les journaux s'intéressent également à la Thaïlande.

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Vladimir Poutine à Pékin avec son homologue chinois
Vladimir Poutine à Pékin avec son homologue chinoisImage : Reuters

Pour le quotidien Die Welt, la rencontre à Shanghaï entre Vladimir Poutine et son homologue chinois Xi Jinping pourrait avoir des conséquences géostratégiques et économiques que l'on qualifiera un jour d'historiques, à savoir la formation d'une nouvelle alliance entre Pékin et Moscou. L'avenir dira dans quelle mesure cette alliance sera dirigée contre les occidentaux. Dans l'immédiat une chose est sûre, souligne die Welt, la Chine est la grande gagnante de la crise ukrainienne. Le Handelsblatt est plus circonspect : renforcer la coopération avec la Chine, c'est aussi renforcer la dépendance à l'égard de Pékin. Un tacticien comme Poutine ne peut le supporter que provisoirement. Sans compter qu'il se sent européen.

Soldats à un carrefour de Bangkok, 20.05.14
Soldats à un carrefour de Bangkok, 20.05.14Image : Christophe Archambault/AFP/Getty Images

La proclamation de la loi martiale en Thaïlande fait écrire à la Frankfurter Allgemeine Zeitung que le diagnostic de l'armée thaïlandaise est malheureusement juste : le pays est dans une impasse politique. Reste à voir si les militaires ont le bon remède. Car, souligne le journal, l'armée ne peut être considérée comme neutre dans la lutte de pouvoir à Bangkok. Elle est en majorité proche des forces qui combattent depuis plusieurs mois le gouvernement. Ce qui signifie que, pour l'instant, ce sont les "jaunes" qui ont gagné.

Les généraux thaïlandais, note la Frankfurter Rundschau, persistent dans l'affirmation absurde de ne pas avoir fait un coup d'État. Cela ne convaincra que les aveugles. Ce qui reste du gouvernement élu en 2011 devrait bientôt être remplacé par un gouvernement à la botte des militaires. Les Badischen Neuesten Nachrichten, en revanche, estiment que l'armée, elle aussi, est désemparée et n'ose pas aller jusqu'au putsch, même si elle contrôle maintenant la situation.

Et puis à l'approche de la Coupe du monde de football au Brésil, la Süddeutsche Zeitung consacre toute une page au stade de Manaus, construit en pleine forêt amazonienne. Un éléphant blanc, qui ne servira que pour les quarts de finale. Et après ? Eh bien un juge de Manaus a déjà eu une idée – pour le moins saugrenue, estime le journal. Compte tenu du fort taux de criminalité dans la région, il propose de transformer le stade en prison.

Le stade de Manaus
Le stade de ManausImage : picture-alliance/AP Photo