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Efforts diplomatiques internationaux pour la Libye

23 mai 2011

Après trois mois de conflit en Libye entre les forces loyales au colonel Mouammar Khadafi et les forces insurgées, et deux mois après le début de l'intervention de l'Otan la situation dans le pays reste très préoccupante

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Catherine Ashton (au centre) à BenghaziImage : picture alliance / dpa

Le conflit a déjà fait plusieurs milliers de réfugiés, des centaines d’autres personnes sont mortes ou portées disparues, des centaines d’autres enfin ont été arrêtées. Parallèlement aux opérations militaires de l’alliance internationale et de l’OTAN, l’Union européenne comme les Etats-Unis poursuivent aussi leurs efforts sur le plan diplomatique.

Quelle politique suivre en Libye? Une question qui divise quelque peu l’Union européenne. Certains états soutiennent les opérations militaires de l’OTAN pour appuyer l’insurrection, d’autres non. Et après plusieurs semaines de combats, les forces insurgées ne semblent pas prêtes de remporter la victoire contre les troupes du chef de l’Etat, Mouammar Kadhafi. Malgré tout, l’Union Européenne a entamé des relations diplomatiques avec le CNT, le Conseil national de transition libyen. La chef de la diplomatie européenne s’est rendue dimanche à Benghazi, le bastion des insurgés dans l'Est de la Libye, pour y ouvrir un bureau de représentation. Catherine Ashton a assuré le CNT du soutien de l'Union européenne aussi longtemps que la rébellion le souhaiterait :

„Je suis aujourd’hui ici pour vous assurer que le soutien de l’Union européenne n’est pas seulement à court terme, mais qu’il sera d’une plus large ampleur. Nous ne voulons pas seulement vous aider maintenant, mais aussi sur un long terme à l’avenir, aussi longtemps que les habitants de ce pays voudront nous y voir."

Selon Catherine Ashton, l’UE veut aider les Libyens dans les domaines de la sécurité, de l'économie, de la santé, de l'éducation, et de la société civile. Mais de l’autre côté de l’Atlantique, les Etats -Unis ne sont pas en reste. Ce lundi, un haut responsable du Département d'Etat américain, Jeffrey Feltman, est à son tour à Benghazi, pour y rencontrer les responsables de la rébellion, dont son leader Moustapha Abdeljalil.

Libyen Rebellen
Rebelle libyen dans la ville d'Ajdabiya (est)Image : picture alliance/dpa

Dans un communiqué, le Département d'Etat souligne que "la visite du sous-secrétaire d'Etat Feltman est un autre signe du soutien des Etats-Unis au CNT, un interlocuteur légitime et crédible pour le peuple libyen."

Arrivé à Benghazi la nuit dernière, M. Feltman doit quitter Benghazi demain mardi. "Les Etats-Unis sont résolus à protéger les civils libyens et pensent que Kadhafi doit quitter le pouvoir et la Libye", indique le Département d'Etat dans son communiqué.

Vendredi à Washington, le président Barack Obama a demandé aux élus du Congrès leur soutien pour la poursuite des opérations militaires en Libye, alors que le délai légal de 60 jours sans autorisation parlementaire a été atteint. Dans une lettre au Congrès, le président Obama a estimé qu'il serait judicieux de la part des élus de se prononcer sur une résolution soutenant une intervention militaire qu'il qualifie de "limitée" de la part des Etats-Unis. "… le soutien américain à la coalition dirigée par l'Otan reste crucial pour assurer le succès des efforts internationaux pour protéger les civils du régime de Kadhafi", a écrit M. Obama.

Sergey Lavrov
Sergei Lavrov, ministre russe des Affaires étrangèresImage : AP

Arrivé à Benghazi la nuit dernière, M. Feltman doit quitter Benghazi demain mardi. "Les Etats-Unis sont résolus à protéger les civils libyens et pensent que Kadhafi doit quitter le pouvoir et la Libye", indique le Département d'Etat dans son communiqué.

Et ce soir même à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères, ,rencontre aussi un représentant du CNT, l'instance dirigeante des rebelles. Il s'agit d'Abdel Rahman Shalgam, ancien ministre des Affaires étrangères et ambassadeur à l'ONU.

Sergueï Lavrov a souligné que la fin du conflit en Libye passait par une trêve et des négociations entre les opposants et le régime de Mouammar Kadhafi. La semaine dernière, Moscou avait reçu des émissaires du régime de Mouammar Kadhafi auxquels le Kremlin a demandé d'appliquer la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU,. Résolution qui prévoit notamment de cesser tout recours à la force contre des populations civiles.

Auteur: Philippe Pognan
Edition:George Ibrahim Tounkara