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D'une révolution à l'autre

26 janvier 2012

A la Une de la presse : la situation au Tibet, les manifestations sur la place Tahrir au Caire, un an après le début de la révolte égyptienne et le discours sur l'état de l'Union prononcé par le président américain.

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Les jeunes Tibétains se radicalisent de plus en plusImage : dapd

Après le printemps arabe, die Welt se demande si on peut parler d'un printemps tibétain et la réponse est non. D'une part, l'opposition tibétaine est beaucoup trop faible. D'autre part, personne au niveau international n'a envie de se mettre à dos un géant politique et économique comme la Chine. Quant à la République populaire, elle refuse de céder au Tibet son autonomie, par peur de contagion aux autres minorités de son territoire, comme les Mongols ou les Ouïghours. Cela dit, conclut le journal, la résistance contre la politique d'assimiliation forcée menée par Pékin grandit et se radicalise. Une révolution dans cette région serait d'autant plus dangereuse pour la Chine que les Tibétains n'ont plus rien à perdre.

Tahrir Platz Proteste
La place Tahrir pourrait bien redevenir l'épicentre d'une deuxième révolutionImage : AP

La place Tahrir a changé
Des milliers d'Egyptiens se sont rassemblés mercredi sur la place Tahrir pour le premier anniversaire du début du soulèvement qui a conduit à la chute de Hosni Moubarak. En un an, ce haut lieu de la contestation égyptienne s'est métamorphosé, note la Süddeutsche Zeitung. Au lieu d'une nation dont le coeur bat à un même rythme, c'est une société profondément divisée que l'on a vue hier, une société qui n'a pas pensé sa révolution jusqu'au bout - à supposer que cette révolution soit terminée. Une société dont les membres affichent des pancartes et scandent des slogans contradictoires parce que certains ont vu leurs attentes comblées tandis que d'autres sont profondément déçus. Quoi qu'il en soit, remarque pour sa part la Frankfurter Allgmeine Zeitung, ce sont les Frères musulmans que l'on a le plus entendus. Pas besoin de dramatiser mais les optimistes vont devoir s'armer de patience : le printemps arabe n'a pas encore adopté les couleurs de l'Occident.

"Grandes idées, promesses creuses"
Le discours tenu par Barack Obama, mardi, devant le Congrès américain a déçu die tageszeitung. Avec une Chambre des représentants dominée par les républicains et un Sénat où ce même parti bloque quasi systématiquement toute volonté de réforme du président, ce dernier peut bien avoir des idées visionnaires, elles ne seront de toute façon pas appliquées.

Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Anne Le Touzé