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Du rififi à la CDU

Yann Durand1 février 2008

La chute du parti an Hesse, après une campagne sécuritaire contestée s'est soldée jeudi par une lettre ouverte de 17 dirigeants conservateurs. Certains y voient une réponse au populisme xénophobe de Roland Koch.

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Roland Koch sur la selette également au sein de son partiImage : picture-alliance/ dpa

Le quotidien Die Welt titre sans équivoque "Dispute enragée quand à l'orientation de la CDU". Pour ensuite préciser que les expéditeurs de la lettre se sentent incompris. "La politique d'intégration est trop fondamentale dans l'avenir de notre pays pour être réduite à un thème de campagne électorale". Tel est le message de la missive, cité par le journal, et dont les auteurs tiennent à préciser qu'il ne s'agit pas d'une distanciation par rapport à Roland Koch et son gouvernement de Hesse. Angela Merkel a confirmé n'y lire aucune critique à l´égard du ministre président. En revanche le chef du SPD, Kurt Beck met de l'huile sur le feu en accusants les signataires du document de malhonnêté: Ils ont d'abord cautionné la politique de Koch pour ensuite le critiquer.

Avis partagé par l'écrivain allemand d'origine turque, Feridun Zaimoglu mais pour une autre raison qu'il explique dans la Tageszeitung de Berlin. Il s'agit pour lui d'un texte sensé atténuer la ferveur populiste de Roland Koch durant sa campagne. Son verdict: La CDU n'est pas élligible. Le journal de gauche est moins catégorique mais tout aussi réservé quant à la moralité de la lettre, initiée nous dit-il, notamment par le maire de Hambourg.

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Ole von Beust, le maire sortant de Hambourg, est en pleine campagne électoraleImage : AP

Ole von Beust veut oublier ses débuts politiques dans l'extrême droite, écrit la TAZ, or pour être réélu vaut mieux ne pas apprendre de Koch car cela signifie apprendre à perdre.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung pour sa part, publie une longue interview de la chancelière Angela Merkel au sujet de la grande coalition berlinoise, mais aussi à propos du recul de son parti en Hesse. Elle maintient certes avoir soutenu et soutenir encore la stratégie de campagne de Roland Koch, mais reconnaît que la perte d´électeurs doit être suivie de conséquences. "Nous devons mieux expliquer notre politique à la population, ce qui n'a pas réussi en Hesse concernant le domaine de l'éducation". Dans son commentaire, la FAZ expose le problème du parlement de Wiesbaden en mal d'une coalition viable. Au centre des débats, le FDP qui par loyauté envers la CDU rechigne à l'alliance avec le SPD, dont la représentante Andrea Ypsilanti n'a qu'une alternative tout aussi autodestructrice: Un partenariat avec La Gauche et les verts. Est-ce là vraiment une victoire électorale?