Dopage - Nucléaire - Libye - Merkel
19 juillet 2007
Die Welt et la Süddeutsche Zeitung publient en « une » la même photo : celle du coureur cycliste de Telekom, Patrik Sinkewitz, contrôlé positif à la testostérone. Il a les larmes aux yeux et porte sa main à la bouche, avec une expression entre désespoir et incrédulité. « Le dopage ruine le cyclisme allemand » titre la Süddeutsche Zeitung, qui revient sur la décision des chaînes de télévision ARD et ZDF de ne plus retransmettre en direct les étapes du Tour de France 2007 jusqu'à ce que le cas Sinkewitz soit éclairci. Die Welt évoque de son côté un « Tour [de France] bousillé ». Ceux qui ont cru que le cyclisme pouvait devenir propre par lui-même étaient bien naïfs, c’est la réaction de la Tageszeitung, qui estime que malgré les scandales, il ne faut pas avoir d’inquiétude quant à l’avenir du cyclisme : il aura toujours ses fans, quel que soit le niveau de dopage.
La Tageszeitung qui consacre sa première page à la démission du patron de Vattenfall Europe, Klaus Rauscher, après les incidents survenus dans deux centrales nucléaires du nord de l’Allemagne. L’entreprise cherche ainsi à prendre un « nouveau départ » et à « regagner la confiance » de l’opinion publique. Toutefois pour le quotidien, le problème n’est pas la gestion ou la communication de Vattenfall, mais la technologie nucléaire elle-même. Une technologie dans laquelle des erreurs et des négligences peuvent survenir, comme partout ailleurs, sauf que dans ce cas-là, les conséquence potentielles sont catastrophiques.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung s’intéresse de son côté au sort des infirmières et du médecin bulgares en Libye, dont la condamnation à mort a été commuée en réclusion à perpétuité. Au soulagement vient s’ajouter la colère, écrit le journal, car les ressortissants bulgares sont toujours considérés comme coupables dans le pays, bien que selon l’avis de tous les experts, ils n’aient rien à se reprocher. Le régime de Mouammar Kadhafi peut se féliciter d’une belle réussite en matière de propagande.
Enfin c’est une Angela Merkel radieuse que l’on peut voir sur la couverture de la Frankfurter Rundschau. Une chancelière résolument optimiste, selon le quotidien, qui a expliqué hier devant la presse pour quelles raisons, à mi-parcours de la législature, elle est parfaitement satisfaite d’elle-même et du gouvernement.