Diversité linguistique en Europe : comment la préserver?
24 juillet 2008Le principe du respect de la diversité lingusitique et du refus d'une discrimination fondée sur la langue, articles 21 et 22 de la Charte des droits fondamentaux, vaut pour 23 langues officielles de l'Union, mais aussi pour les nombreuses langues régionales et minoritaires qui sont parlées aux quatre coins de l'Europe. Cela n'est pas sans poser difficulté, par exemple en Belgique et en Espagne.
En Belgique, les divisions communautaires se multiplient entre les Flamands, qui sont néerlandophones, et les Wallons, qui sont eux francophones. Au début du mois de juillet, le seul élu francophone du Parlement régional de Flandre a ainsi déposé plainte auprès de la Commission européenne contre deux communes qui réservent aux néerlandophones des terrains et logements sociaux.
Clarisse Sérignat, de la Deutsche Welle, s’est rendue à Wezembeek-Oppem. Cette petite ville fait partie des six communes dites "à facilités" de la périphérie bruxelloise – ce qui signifie que tout en habitant en terre flamande, les francophones ont le droit d’utiliser leur langue natale dans leur relation avec l’administration. Mais la réalité est tout autre et les querelles linguistiques y sont bien palpables.
En Espagne, la Catalogne défend bec et ongles sa langue – le catalan – face au castillan parlé dans le reste du pays. La catalan est ainsi la langue obligatoire dans l’administration mais également celle qui est utilisée à l’école et dans les universités. La crispation sur la défense de cette langue est telle que la Catalogne a mis en place une police linguistique dont la mission est de veiller au respect du catalan dans la vie publique mais aussi dans les entreprises ou les commerces. A Madrid, François Musseau.