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Deuxième plan de relance

Carine Debrabandère5 janvier 2009

Discussions au sommet à Berlin sur un deuxième plan de relance de l'économie allemande. Dans le camp conservateur, la CDU et la CSU se sont mises d'accord sur un projet commun de baisses d'impôts pour les particuliers.

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Angela Merkel (CDU) et Horst Seehofer, le président de la CSUImage : picture-alliance/ dpa

Discussions au sommet aujourd'hui à Berlin sur un deuxième plan de relance de l'économie allemande. Dans le camp conservateur, celui de la chancelière Angela Merkel, les politiques se sont mis d'accord sur un projet commun de baisses d'impôts pour les particuliers. Dans le camp social-démocrate, les membres du SPD insistent plutôt sur les investissements dans les communes. Les deux familles politiques, qui forment ensemble une grande coalition à Berlin, se réunissent dans la journée pour tenter d'adopter une ligne commune face à la crise financière internationale.

Deutschland Konjunktur Maschinenbau Siemens Turbinenwerk in Görlitz
La métallurgie, l'un des fleurons de l'industrie allemande. La fédération BGA des exportateurs allemands prévoit une baisse des ventes à l'étrangerImage : AP

Difficile de se mettre d'accord en période électorale. Or il y a les élections législatives fin septembre en Allemagne. Et les politiques profitent de la situation pour faire entendre leur voix.

Il a fallu cinq heures de discussions la nuit dernière entre la CDU, le parti chrétien-démocrate dirigé par Angela Merkel, et sa petite sœur bavaroise, la CSU, les chrétiens-sociaux, pour trouver un compromis sur un projet commun face à la crise. Et pourtant, la CDU et la CSU forment plus ou moins le même parti. Inutile de dire donc que les discussions entre les unions chrétiennes d'un côté et le SPD, le parti social-démocrate de l'autre, ne vont pas être des plus faciles.

Récapitulons : l'Allemagne a déjà adopté, en novembre dernier, un premier plan de relance. Il représente un effort budgétaire de 12 milliards d'euros. Mais il a été jugé insuffisant par un bon nombre d'experts.

Symbolbild Konjunktur Preisnachlässe beim Autokauf
Les constructeurs allemands proposent leurs véhicules à des prix avantageux. L'industrie automobile est frappée de plein fouet par la criseImage : picture-alliance/ dpa

Accusée de mollesse par une bonne partie des politiques – non seulement en Allemagne, mais également au sein de l'Union européenne - Angela Merkel s'est résignée à lancer un deuxième plan. La chancelière était à l'origine contre des baisses d'impôt. Elle a dû s'incliner la nuit dernière face aux demandes expresses de ses amis de la CSU.

Le SPD de son côté, a présenté hier une proposition de plan d'une hauteur de 40 milliards d'euros. Un projet qui se concentre sur de nouveaux investissements au niveau communal, sur une prime à la consommation pour les familles et une baisse des cotisations à l'assurance maladie.

Les deux camps viennent d'entamer leurs discussions à Berlin. Une décision sur l'attitude à adopter en temps de crise n'est pas attendue avant la semaine prochaine. Il est toutefois déjà question d'un plan allant jusqu'à 50 milliards d'euros.