1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Des promesses à Paris pour soutenir la transition en Libye

2 septembre 2011

Après la conférence de Paris, l’avenir de la Libye post-Kadhafi se dessine. Les participants ont assuré le Conseil national de transition libyen de leur soutien politique et financier. Le CNT annonce des élections.

https://p.dw.com/p/Rjdg
Après l'enthousiasme de la fin de l'ère Kadhafi, réfléchir à l'avenirImage : dapd

Le CNT prévoit de diriger le pays pendant huit mois, et d'organiser ensuite l'élection d'une Assemblée constituante. Un an plus tard, des élections générales devraient avoir lieu, pour trouver de nouvelles instances dirigeantes stables au pays.

Cela dit, aucune « feuille de route » précise n'a véritablement pu être discutée à Paris, faute de temps. Mais ces échéances électorales ont été définies après l’annonce, par l'ONU et les grandes puissances, du déblocage de 15 milliards de dollars pour aider le CNT à gérer le pays démocratiquement et en vue d’une réconciliation, mais aussi pour aider à reconstruire la Libye, après une guerre qui dure déjà depuis six mois, et qui n’est pas terminée. Des fonds libyens gelés à l’étranger devraient être versés au Conseil de transition.

Libyen Paris Konferenz Frankreich Merkel
Angela Merkel, jeudi à ParisImage : dapd

Une assistance technique

L'Allemagne a explicité la forme que prendrait son soutien aux Libyens, par la voix de la chancelière Angela Merkel, présente à Paris :

« Concrètement, notre aide peut porter sur l'accès à l’eau, les hôpitaux et les infrastructures. Nous pouvons aussi aider à mettre en place les structures politiques, et, par exemple, à la rédaction de la constitution. »

L'Allemagne a déjà aidé des états fragiles comme l'Afghanistan à se doter d’une constitution inspirée de sa Loi fondamentale, qui garantit pluralisme et démocratie au sein d’un système fédéral.

Kadhafi toujours introuvable

Avec ces discussions sur l’avenir de la Libye post-Kadhafi, on en oublierait presque que le « Guide » n’est toujours pas tombé officiellement. Il se cache, vraisemblablement dans le sud, près de la frontière algérienne. Et il promet de continuer la lutte sous forme de guérilla et de « guerre des gangs », selon ses termes.

Libyen Tripolis Rebellen
Image : dapd

Ceci explique que tous les Etats, ou certaines instances internationales comme l’Union africaine, ne sont toujours pas prêts à reconnaître le CNT comme interlocuteur unique. Pour couper court aux débats, le Brésil recommande d’ailleurs que l'ONU décide qui est le représentant légitime du pays.

Parmi les Etats qui continuent d’hésiter à reconnaître le CNT, il y a bien sûr l'Algérie. Jeudi, les autorités algériennes ont tenté de rassurer, à Paris, en affirmant qu’elles étaient disposées à reconnaître un nouveau gouvernement libyen, s'il est représentatif de toutes les régions du pays.

Par ailleurs, écoutez ci-dessous le reportage de notre envoyé spécial, Thibaut Cavaillès, qui a rencontré des Subsahariens apeurés à Tripoli.

Auteur : Sandrine Blanchard
Edition : Carine Debrabandère