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Opposition et pouvoir s'opposent violemment au Togo

Noël Tadégnon
20 septembre 2017

Des milliers de personnes se sont rassemblées mercredi dans les rues de Lomé à l'appel de l'opposition pour demander le départ de Faure Gnassingbé. Pendant ce temps-là ses partisans manifestaient dans d'autres quartiers.

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Togo Protest #Faure Must Go
Image : Getty Images/AFP/P. U. Ekpei

Reportage dans les manifestations à Lomé

L'appel avait éte lancé par quatorze partis politiques d'opposition. Des milliers de togolais sont à nouveau descendus dans les rues de Lomé ce mercredi pour demander le départ du président Faure Gnassingbe. Plusieurs cortèges, qui sont partis de trois points différents de la capitale Lomé. Des marches pour demander aussi le retour à la constitution de 1992. Pendant ce temps-là, les membres du parti au pouvoir Unir étaient aussi dans les rues. Partis de la plage à Lomé en fin de matinée, ils ont parcouru plusieurs artères de la capitale avant de s'arrêter au quartier Casablanca pour un meeting.

Un référendum inutile ? 

Du côté de l'opposition, on n'accepte pas le référendum prévu depuis hier aprés le vote à l'Assemblée quant à la nouvelle constitution. "On veut faire un référendum avec quelles institutions ?", demande Jean Pierre Fabre, chef de file de l’opposition togolaise. Il n'imagine pas un vote sans changements à la CENI ou la Cour constitutionnelle. "Je crois que tout ça, c’est la fuite en avant. Et ça aboutira à l’explosion, c’est tout", s'indigne-t-il. "L'opposition pratique la politique de la chaise vide. Elle s'exclue seule", répond Antan Kouméalo, membre du partir Unir. "Nous faisons des réformes inclusives, globales dans l’intérêt supérieur de la Nation et UNIR laissera ce peuple s’exprimé dans les urnes", poursuit Antan Kouméalo.

 

Un mort et 25 blessés dans les manifestations

À Mango, dans l'extrême-nord du pays, un enfant d'une dizaine d'années a été tué et 25 personnes blessées, dont 10 par balles selon l'Agence France Presse. Des maisons de cadres du parti présidentiel ont par ailleurs été attaquées et incendiées. Le chef de file de l'opposition Jean-Pierre Fabre a également fait état d'un mort à Mango lors d'affrontements entre militants de l'opposition et du pouvoir. Selon les Observateurs des droits de l'Homme, des manifestations ont été dispersées dans deux villes du nord, Bafilo et Kara, fief de la famille du président Faure Gnassingbé.