Des clones qui font (un peu) peur et Davos
25 janvier 2018
"Pas de panique", titre la Süddeutsche Zeitung. Le journal concède que oui, l'idée d'un être cloné à des fins de dons d'organes est inacceptable, et oui, il faut avoir peur du clonage humain, mais le quotidien rappelle aussi que ces débats ont déjà défrayé la chronique il y a vingt ans, au moment du clonage de la brebis Dolly. Certes le fait que ce soient maintenant des singes est un pas qui nous rapproche du clonage humain.
Ayez confiance...
Mais, en Chine comme ailleurs, la SZ fait confiance à l'éthique et à la morale des scientifiques qui, par ailleurs, n'auraient pas eu les moyens de gaspiller des centaines de cellules œufs pour réussir cette expérience s'il s'était agi d'humains.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung note pour sa part que les noms donnés aux deux macaques nés du clonage, Zhong Zhong et Hua Hua, donnent, quand on les associe "Zhonghua", qui signifie "Chine" en chinois. Une preuve pour le journal que cette expérience qui joue avec la fierté nationale était davantage motivée par une volonté de prestige que par celle de faire avancer la science. Ce qui pose de gros problèmes éthiques, conclut la FAZ.
Angela Merkel vs. Donald Trump?
Concernant Davos, le quotidien de Francfort écrit que "le fossé se creuse" entre les Etats-Unis de Donald Trump et l'Allemagne d'Angela Merkel. "A première vue, on pourrait croire que les deux pays ont des principes antagonistes". Tandis que l'émissaire américain vantait mercredi la nécessité des barrières douanières pour "se défendre", quelques heures plus tard, la chancelière allemande fustigeait le protectionnisme et le nationalisme.
Toutefois, la FAZ déplore que l'Allemagne ne participe pas davantage au règlement des conflits au lieu de tourner autour de son propre nombril en de se perdre en négociations de coalition qui n'aboutissent pas.
die tageszeitung publie un reportage de deux pages sur les coulisses enneigées de Davos et sous le titre "La montagne magique", en référence au roman de Thomas Mann.
La taz résume ainsi la position de Donald Trump en matière de commerce international : il ne veut pas remettre les règles du jeu en question mais garantir aux Etats-Unis une plus grosse part du gâteau. Sa maxime est Stop aux accords multilatéraux, négocions avec chaque Etat individuellement pour mieux imposer nos propres intérêts.