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Des baffes à distribuer

3 avril 2012

Sujets divers à la Une des journaux. Il est notamment question de la Birmanie, de la démission, lundi, du président hongrois Pal Schmidt accusé de plagiat et de la visite d'Angela Merkel en République tchèque.

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Image : Reuters

Ce n'est pas la première fois qu'Angela Merkel se rend à Prague. Die Welt rappelle qu'au début des années 80, celle qui était alors étudiante en chimie s'est rendue plusieurs fois dans la capitale tchèque pour des échanges universitaires. De cette époque, il lui reste quelques notions linguistiques comme l'expression "attention, tu vas te prendre une baffe". La Süddeutsche Zeitung note que la chancelière peut au besoin menacer les Tchèques dans leur langue. Pourquoi menacer ? Parce que la République tchèque est le seul pays continental de l'Union européenne a s'être opposée au pacte fiscal de Madame Merkel. Un refus qui traduit un profond scepticisme vis-à-vis de l'euro, et ce scepticisme traverse toute la classe politique tchèque. Lors de sa visite, Angela Merkel doit pouvoir parler ouvertement avec les Tchèques, leur dire que leur position agace les Européens convaincus. C'est aussi une façon de les prendre au sérieux.

Ungarns Präsident Pal Schmitt tritt zurück
Pal Schmitt, président depuis 2010, est accusé de plagiatImage : AP

Le journal s'attarde également sur la démission du président hongrois qui tombe à pic si l'on en croit l'éditorialiste. A pic pour le Premier ministre Viktor Orban, critiqué ces derniers temps par ses voisins européens pour ses dérives autoritaires. Pal Schmitt quitte le pouvoir en ayant fait ce qu'on lui demandait : en moins de deux ans, il a signé 360 lois sans poser de question. Par ailleurs, son départ détourne les Hongrois des problèmes courants : chômage, faillite de l'Etat, négociations difficiles avec le Fonds monétaire international. Enfin, l'Occident et l'opposition nationale sont obligés de reconnaitre que le processus démocratique a bien fonctionné : Viktor Orban n'a pas retenu sa marionnette. Pal Schmitt est parti sous la pression de l'opinion publique.

Aung San Suu Kyi Nachwahlen in Birma 2012
Aung San Suu Kyi a remporté dimanche un siège à la Chambre basse du Parlement birmanImage : picture-alliance/dpa

La Frankfurter Allgemeine Zeitung dresse, elle, un portrait de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi qui a enfin réussi à entrer au Parlement birman. Ils sont nombreux désormais à s'imaginer une Birmanie dirigée par la lauréate du Nobel de la paix. Le pays doit cependant encore combattre deux démons : l'un se trouve dans le régime militaire qui a certes revêtu un costume civil mais qui peut du jour au lendemain détruire les espoirs de Aung Sann Suu Kyi et de ses partisans. Le deuxième se cache dans l'opposante elle-même. Le quotidien rappelle que Aung Sann Suu Kyi est fille de général. Elle est plus reine que magicienne. Elle est moins une enfant du peuple qu'une héritière politique qui pourrait se révéler autoritaire. Arrivera-t-elle à combler les attentes gigantesques d'un peuple assoiffé de démocratie? C'est ce que certains se demandent déjà.

Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Cécile Leclerc